Partager sur :

« Andalousies Atlantiques d’Essaouira » : le succès d'un festival contraint au virtuel par le Covid-19

Une fois n’est pas coutume et état d’urgence sanitaire oblige, les férus du Festival d’Andalousies Atlantiques d’Essaouira n’ont pas été au pied de la scène, pour sa 17ème édition. Et pour cause l’évènement musical de tous les automnes souiris, a été organisé sous d’autres feux de la rampe et en mode virtuel, en direct sur la Toile, quatre journées ou soirées durant depuis le siège de la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée à Séville, en Espagne. Mais qu’on se le dise ! on en est à plus de 230.000 visites et l’avenir s’annonce radieux sur la toile.

Cette singularité virtuelle, initiée par l’Association Essaouira-Mogador, dont André Azoulay, Conseiller du Roi, est le Président-Fondateur et qui est également co-président de la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée, laissera sans doute à cette édition, une opportunité de plus, de renforcer le caractère pérenne d’un festival qui s’est taillé, depuis presque deux décennies déjà, une place parmi les événements culturels et musicaux les plus prestigieux à l’échelle mondiale où Musulmans, Juifs et Chrétiens se donnent la main sous les sonorités chatoyantes d’une musique andalouse dérobée jadis à Valence, Grenade ou Cordoue…, bref, héritée d’une Espagne Mauresque.

Elle s’est petit-à-petit, répandue de par le Maghreb, emportée en cela à travers les temps et l’espace, par les styles musicaux des communautés arabes, musulmanes et juives qui se sont s’influencées mutuellement prouvant l’harmonie de leur cohabitation et une cohésion sociale.

« Au Maghreb, écrivait l’historien franco-marocain, Haïm Zafani, et plus particulièrement au Maroc, les populations musulmanes et juives ont pieusement conservé la musique hispano-arabe…. En Espagne comme au Maroc, les juifs ont été les ardents mainteneurs de la musique andalouse et les gardiens zélés de ses vieilles traditions. Les musiques andalouses pratiquées par les Marocains de confession juive descendants des judéo-andalous, sont appelées les « piyoutim » et les « trîq ».

Ce style est principalement originaire de Meknès. Par la suite, la musique andalouse judéo-marocaine s’est exportée vers les pays où s’est installée la diaspora judéo-marocaine (Israël, France, Canada, États-Unis…).

Partager sur :