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Le CFCM s’est-il inscrit aux abonnés absents ?

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a changé de président le 1 er juillet 2017. Ahmet Ogras, gérant d’une agence de voyages à Paris, issu des milieux de l’islam turc officiel et proche de Recep Tayyip Erdogan (Préident de la République de Turquie) a remplacé Anouar Kbichech, originaire du Maroc.

Depuis cette date, le CFCM semble s’être mis aux abonnés absents. Maglor ne reçoit plus aucun communiqué officiel de cette organisation, alors que sous la présidence précédente nous étions constamment informés des activités et positions du CFCM.

Que s’est-il passé ? Anouar Kbichech serait-il parti d Conseil en emportant avec lui le carnet d’adresses ? Oui cela se fait souvent. C’est le cas, par exemple, au Maroc, lorsqu’’un ministre est changé par un autre. Mais dans le cas d’Anouar Kbichech, cela nous étonnerait, car ce n’est pas son genre. Il a le sens du collectif.

Alors on peut aussi se poser la question : Mais que fait-donc Ahmet Ogras ? Le 6 juillet dernier, le quotidien Libération posait la question :  

On pourrait croire que rien n’a changé. Qu’Anouar Kbibech est toujours président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qu’Ahmet Ogras, issu des milieux de l’islam turc officiel, n’a pas pris ses fonctions, le 1er juillet, à la tête de l’institution. A la conférence de presse qui inaugurait, mercredi soir, la nouvelle présidence, le représentant turc est apparu presque en retrait. « C’est une présidence collégiale», a souligné Ahmet Ogras. C’est plutôt une présidence sous surveillance alors que des divergences apparaissent sur des dossiers cruciaux. L’accession d’Ogras à la tête du CFCM a suscité la polémique et l’inquiétude à cause des liens que ce Franco-Turc entretient avec le régime autoritaire de Recep Tayyip Erdogan, le très autoritaire président turc.

En février, Emmanuel Macron annonçait son intention de réformer le culte musulman en France. Dans l’œil du cyclone, le CFCM, menacé de disparition lors de la campagne de 2017. Le président de la République reproche notamment au Conseil français du culte musulman le mode de nomination au sein de l’instance et déplore l’influence des pays étrangers : de certains pays du Maghreb, mais également du Qatar et de l’Arabie Saoudite.

 

« Le CFCM s’est dit prêt à des changements d’envergure », indiquait la presse il y a deux mois. Vaste chantier que voilà et qui fait qu’Ahmet Ogras oublie d’informer les Musulmans de France.

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