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Amnay, le premier nouveau-né de Nancy pour 2022

Amnay est né le samedi 1er janvier 2022 à la maternité de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Son prénom kabyle est assez rare en France, porté seulement une dizaine de fois. Félicitations aux heureux parents.

La tradition veut que l'on fête plus spécialement le premier né de l'année dans les grandes villes françaises. Pour 2022, Maglor a le plaisir de fêter la venue d'Amnay, né la 1er janvier à 9 h 42 à la maternité de Nancy. Il est le fils des époux Mohamed Hejja, domiciliés à Frouard, et fidèles lecteurs de Maglor qui est heureux de les féliciter et de souhaiter une longue vie de bonheurs à l'enfant.

Le cavalier

Amnay est un prénom berbère qui signifie "cavalier" et qui se retrouve dans certains dialectes, comme le kabyle, le chleuh, les parlés amazighs du Maroc. Le nom provient du verbe “ni, ney” que l’on retrouve dans certains dialectes comme le néfoussi de Libye ou le rifain du Maroc, avec le sens de “monter à cheval”.

Le prénom évoque irrésistiblement les cavaliers numides, célèbres dans le monde antique. On pense alors à la célèbre stèle d’Abizar, découverte dans le village du même nom au nord de Tizi Ouzou, sur le territoire de Timizar.

La stèle, aux contours irréguliers, est large de 1,25 m et longue de 11 m ; elle comporte la gravure en relief d’un cavalier brandissant de la main gauche un bouclier et trois javelots et portant de la main droite un objet rond et creux, une arme de jet ou alors une offrande.
En avant du cheval sont représentés un chien et un oiseau qui paraît être une autruche. La stèle représente sans doute une scène de chasse. Elle porte, également gravés, quinze caractères libyques, disposés en deux lignes verticales et en une ligne horizontale. Certains spécialistes font remonter cette stèle à la période romaine, mais cette hypothèse ne recueille pas l’unanimité des autres spécialistes.

D’autres chercheurs rapportent cette stèle aux royaumes maures et numides, c'est-à-dire bien avant l’arrivée des Romains. Ils s’appuient sur les armes représentées : petit bouclier rond, différent des boucliers romains, rectangulaires ou ovales, et des boucliers byzantins, plus grands, javelots à large fer ou même sagaies, à cause de la faible longueur des hampes.

Ces armes apparaissent également dans les stations rupestres du sud-marocain, dans le mausolée du Khroub et d’autres sites. Elles correspondent à la description que fait Strabon (1er siècle avant J.C.) des cavaliers libyens : “Les Maurusiens combattent la plupart du temps à cheval au javelot, ils se servent du petit bouclier rond, du court javelot à large fer.”

Un prénom rare en France et autorisé au Maroc et en Algérie depuis peu

Le prénom Amnay est encore très rare en France, ce qui ajoute de l'intérêt pour son usage. Mais son origine berbère ne doit pas tromper. En 2017, les réseaux sociaux, relayés par les médias marocains, avaient annoncé que le prénom amazigh « Amnay » a été refusé par les services de l’état civil de la ville de Midelt au Maroc. Mais les services de l'Etat Civil de cette commune ont été rappelée à l'ordre et le prénom a finalement été autorisé.

En effet, suite à différentes plaintes des citoyens concernant le refus de certains prénoms par les autorités, la Haute commission de l'état civil Marocain a effectué, dès 2014, un rappel à l'ordre, et les enfants peuvent être nommés en fonction du libre choix de leurs parents. Les anciennes listes de prénoms autorisés qui rprévalaient  jusqu'alors ne sont plus applicables. Plus aucune distinction n'est faite entre les appellations arabes, amazighes, hassanis ou hébraïques.

En Algérie, c'est plus compliqué. Le choix des prénoms n'est pas libre. Il doit se baser sur une nomenclature officielle qui date de 1981, sous l'ère Boumedienne. Tous les prénoms qui ne figurent pas sur cette liste officielle sont interdits. Ainsi, plusieurs prénoms berbères, comme Massinissa, Massiva, Aylan ou Gaïa sont interdits. Mais Amnay fait partie des 150 prénoms Amazigh berbères masculins autorisés en Algérie depuis 2013. (voir ici).

Cadeau

En cadeau de bienvenue pour ce nouveau né, Maglor lui offre cette chanson d'Amnay, chanteur Amazigh et militant infatigable pour la cause Amazigh.

 

 

 

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