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Attention ! Les chenilles processionnaires sont de retour en Lorraine

Les chenilles processionnaires sont dangereuses pour l’homme et les animaux domestiques car avant de se transformer en papillons inoffensifs, elles ont des poils très urticants. Elles peuvent entraîner des réactions urticantes ou  allergiques par contact direct ou par inhalation. 

On les trouve sur une grande partie du territoire. En raison de la hausse des températures, leur présence s’est étendue ces dernières années. Depuis un décret du 25 avril dernier, elles sont déclarées comme nuisibles à la santé humaine. Cela va permettre aux préfets de sensibiliser la population et de prendre des mesures pour les éradiquer.

Il en existe deux espèces. Les chenilles processionnaires du pin nocives lorsqu’elles sont présentes sur les sols des forêts de décembre à avril et celles du chêne, qui restent dans les arbres et sont dangereuses de mai à juillet. Dans les deux cas, il s’agit de larves de papillons de nuit.

La Lorraine n’est pas épargnée par le phénomène. L’année dernière, une épidémie de démangeaisons et de rougeurs leur a été attribuée en raison de leur forte présence.

Mais il existe des secteurs encore plus touchés que d’autre dans la région. Lorraine Actu a fait le point avec Frédéric Torrelles, responsable technique de la société DKM Experts, qui intervient notamment dans l’est de la France, en particulier en Moselle et en Meurthe-et-Moselle.

Parmi les secteurs d’intervention où celles-ci sont le plus nombreuses : « Près de Metz, on va retrouver notamment GuénangeThionvilleKœnigsmackerSemécourt ou encore Bertrange, puis en Meurthe-et-Moselle, c’est le sud de Nancy qui est particulièrement touché », précise le responsable technique.

Frédéric Torrelles assure que « plus on se rapproche des Vosges, plus les secteurs sont touchés, c’est une certitude ».

Les poils des chenilles sont très volatils. Sous l’effet du vent, ils  peuvent se détacher facilement et s’accrocher à la peau, aux muqueuses, aux vêtements… On peut donc développer une réaction, sans même avoir été en contact avec ces chenilles. 

Dans les huit heures après un contact cutané, des plaques rouges apparaissent et s’accompagnent d’intenses démangeaisons. Cela peut durer 3 ou 4 jours. En cas de contact avec les yeux, après 1 à 4 heures, des symptômes de conjonctivite se développent. On a les yeux rouges, douloureux et larmoyants. Et si on a inhalé les poils urticants, cela peut provoquer des maux de gorge et  des difficultés à déglutir.

 

En savoir plus

Que faire si l'on a été exposé ?

Après un contact, on retire tous ses vêtements, si possible avec des gants. Et on les lavera à haute température. On lave abondamment la peau à l’eau, pendant quelques minutes, sans frotter pour ne pas casser les poils et éviter qu’ils libèrent davantage de toxine. On peut utiliser un ruban adhésif pour décrocher les poils de la peau, un peu à la manière d’une épilation.

En cas de contact oculaire, les yeux doivent aussi être rincés, de préférence chez un ophtalmologue. Les antihistaminiques peuvent soulager les démangeaisons. Demandez conseil auprès d’un professionnel de santé.

On n’appelle le 15, les urgences, qu’en cas de symptômes  graves : vomissements, malaise, difficultés respiratoires ou atteinte sévère des yeux…

Que peut-on faire pour s’en protéger ?

En balade dans une forêt de chênes d’avril à juillet, ou de janvier à mai dans une forêt de pins, il est préférable de porter des vêtements longs. A proximité d’arbres infestés, on évite d’étendre son linge et on lave bien les fruits et les légumes qu’on a cueillis. Surtout, on ne laisse pas jouer les enfants à proximité d’un arbre atteint.  

On est aussi attentif avec les animaux domestiques, souvent les premières victimes. Un chien ou un chat qui a léché sa piqûre ou la chenille risque une nécrose de sa langue s'il ne reçoit pas rapidement un traitement. Si sa langue gonfle, s’il se met à baver ou s’il se lèche frénétiquement, ça doit alerter. Il faut consulter un vétérinaire au plus vite. 

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