Après Strasbourg et Mulhouse, le CHRU de Nancy actionne à son tour le « plan blanc » qui était désactivé depuis le 20 juin dernier.
L’établissement l’a annoncé ce lundi 6 décembre, en fin de journée : « En raison de l’accélération et du renforcement nécessaire des capacités de prise en charge en réanimation et en médecine liées à la gestion du Covid-19, couplée aux tensions hospitalières actuelles, le CHRU de Nancy a décidé de déclencher le Plan blanc à compter du 6 décembre. »
Ce dispositif concerne la plupart des hôpitaux publics de Meurthe-et-Moselle dépendant du CHRU comme les centres hospitaliers de Toul, Pont-à-Mousson, Pompey et Dieuze. « La mise en œuvre du Plan Blanc doit permettre d’accroître et de soutenir les capacités actuelles de prise en charge Covid et d’adapter le niveau de mobilisation des ressources humaines nécessaires à leur bon fonctionnement, notamment dans la perspective d’une potentielle hausse du nombre de patients affectés par le COVID d’ici la fin du mois de décembre 2021 », indique le CHRU de Nancy avant de préciser, qu’à ce jour, 58 patients Covid sont hospitalisés dans ses murs dont 26 en réanimation et services de soins critiques.
Emballement de l’épidémie qui nécessite des efforts de vaccination
Le 3 décembre dernier, selon le point sanitaire hebdomadaire de l’Agence régionale de santé (ARS), le taux d’incidence du Grand Est avait passé la barre des 300 cas pour 100 000 habitants, à 347,2 cas. Il se situait à 243,9 cas pour 100 000 habitants (France : 231,3) le 26 novembre, contre encore 134,7 cas pour 100 000 habitants le 19 novembre. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées dans les Ardennes (403,3) ainsi que dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin avec des taux respectifs de 493,3 (333,7 à J-7) et 492 (296,7). Face à cet emballement viral en Alsace, les hôpitaux de Mulhouse et Strasbourg sont rapidement passés en plan blanc.