Sur le modèle des jeux de petits garçons qui veulent savoir qui a le plus beau et le plus grand zizi, le JT de 13 h de TF1 a lancé l’opération « Votre Plus beau marché » en partenariat avec la presse quotidienne régionale. Pour la Meurthe-et-Moselle, trois communes sont en lice : Nancy, Vandoeuvre-lès-Nancy et Pont-à-Mousson. La Moselle aligne Fameck, Farébersviller, Metz et Saint-Avold, La Meuse se contente de celui de Verdun et les Vosges alignent Epinal et Senones.
Le jeu peut paraître un peu stupide. Mais, à la quête d'audience, TF1 ne recule devant rien et sait le succès du jeu enfantin sur le plus grand zizi.
Question posée à Jean-Pierre Pernaut par le Républicain Lorrain : Quel est le principe de l'opération « Votre plus beau marché » ?
Jean-Pierre Pernaut : Le principe est simple. Dans chacune des 22 anciennes régions administratives françaises ainsi qu'aux Antilles et à la Réunion, les grands journaux, dont le Républicain Lorrain, vont organiser un vote parmi dix marchés locaux. De cette façon les lauréats seront choisis par les lecteurs entre le 15 janvier et le 13 février. À partir du 3 mars, les 24 marchés nominés feront l'objet d'un reportage dans le journal de 13 heures de TF1. Après ce passage dans le détail des marchés de nos régions, il sera temps, à la début mai, d'élire le marché préféré des Français.
Quels sont vos souvenirs de marché ?
J'ai un attachement tout particulier aux marchés français. Ce sont des lieux de convivialité où l'on voit, l'on sent les produits. On y retrouve un véritable contact avec les gens et une proximité entre les commerçants et les consommateurs. Les marchés font partie de nous, c'est notre culture régionale. Il va être difficile d'en choisir un seul parmi tous ceux que compte notre pays. D'autant plus qu'en France, il y a quelques marchés historiques dans de très beaux lieux. Les mettre en avant jusqu'à la fin du mois d'avril va permettre aux Français de les découvrir ou de les redécouvrir.
En Meurthe-et-Moselle, ils sont trois marchés à être en compétition. L'Est-Républicain dresse leurs louanges respectives. Chacun croit détenir le plus grand zizi. A l’occasion de l’opération « Votre Plus beau marché » lancé par Jean-Pierre Pernaut dans son journal télévisé le 15 janvier, les marchés de Pont-à-Mousson, Vandœuvre et Nancy vont devoir jouer des coudes pour s’imposer. Le premier mettra en avant son histoire, sa halle couverte avec les Melot et les Brice, deux vieilles familles de traiteurs et bouchers, au savoir-faire connu et reconnu, ainsi que sa diversité avec ses étals non-alimentaires situés à l’extérieur. Si, avant 1914, il se tenait place Duroc, le marché a, depuis, élu domicile sur la place Saint-Antoine qu’il anime chaque samedi matin.
Vandœuvre, lui, s’impose comme l’un des plus importants du Nord-Est avec ses 120 à 150 commerçants et une affluence allant de 6 à 8.000 visiteurs. Haut en couleur et en saveurs avec ses fruits et autres produits du monde, le marché a été créé en juin 1971. Chaque dimanche matin, dans le périmètre de la rue de Belgique, les places de stationnement sont chères ! Fruits, légumes, boucherie, poissonnerie, crémerie, boulangeries, épices en vrac ou encore produits artisanaux se répartissent les 32 cases fermées destinées aux commerces alimentaires, la place centrale accueillant les « parapluies » et la Cour des Halles, située à l’arrière, rue du Charmois, est dédiée aux camions-magasins et à la fripe. Sans oublier les deux halles couvertes, regroupant les produits de bouche. Vandœuvre pourrait tirer son épingle du jeu. Et ce, d’autant que le vendredi soir, de 16 h à 20 h, il joue sa seconde carte. A savoir celle du bio, avec une douzaine de producteurs.
Enfin, le marché central de Nancy, un des plus chics de Lorraine avec celui de Metz, sera évidemment dans la course. Sans doute un poil plus cher avec une profusion de produits et de commerçants connus, il occupe le bâtiment actuel, situé sur l’esplanade tutoyant la rue Saint-Dizier, depuis 1848 après avoir fait les beaux jours des halles de Saint-Epvre. En 1960, une halle centrale était édifiée, la forme en U disparaissait du paysage. Désormais, une cinquantaine de commerçants côtoient une dizaine de maraîchers. Vitrine de la gastronomie lorraine par la qualité de ses produits, on y trouve des ambassadeurs du bon goût. Que ce soit les familles Marchand et Schaller, connues et reconnues dans tout l’Hexagone, voire au-delà avec un record du monde à mettre à l’actif des Frères Marchand qui ont exporté leur savoir-faire en Asie, ou avec Lulu le primeur ou encore ses commerces étrangers et ses restaurants, le marché central de Nancy joue dans la cour des grands.
Maglor.fr est très attaché au marché couvert de Metz, situé juste en face de la cathédrale. C'est d'abord un bâtiment historique. Sa construction initiale le destinait à être le palais épiscopal. Cette construction d’un nouveau palais pour l’évêque de Metz est planifiée dès 1762, cependant les retards de financements de l’autorité épiscopale repousseront le début de la construction à 1785. La Révolution française interrompt vite les travaux qui n’avaient alors abouti à la sortie de terre que d’un seul niveau d’un édifice devant s’élever sur trois étages. Saisi par l’État, le bâtiment inachevé est pressenti comme nouveau palais de Justice, mais le projet n'aboutit pas. Il est alors racheté par la ville afin d’y installer le marché central, couvert et achevé dans les années 1820 par Pierre-Sylvestre Jaunez. Les aménagements se terminent en 1831. Et depuis ce bâtiment historique est le "ventre" de la métropole messine. Réceptacle de richesses gastronomiques venues du monde entier comme du meilleur des produits du terroir, le Marché couvert de Metz abrite en son royaume une vingtaine de commerçants à découvrir sur place.
Comment voter ?
Pour voter, la procédure est simple. Il suffit de cliquer sur ce lien.
S’agissant du calendrier, les votes sont ouverts jusqu’au 15 février. Là, les vingt-quatre marchés, de France métropolitaine et d’outre-mer, lauréats de chaque région, participeront à la phase finale nationale du concours. Début mars, et ce, douze semaines durant, ils seront à découvrir au travers des reportages diffusés dans le journal de 13 heures de TF1.