Le coup d'envoi de la récolte de la mirabelle a été donné ce mercredi à 6h, avec une semaine d'avance, dans les 600 hectares de vergers de Lorraine.
(AFP) - «L'explication de la précocité, c'est ce printemps doux et pluvieux», souligne Luc Barbier, producteur de mirabelles à Hoeville (Meurthe-et-Moselle) et président de la coopérative Végafruits. «Nos arbres en ont vraiment bien profité», se réjouit l'arboriculteur, dont le verger a été victime du gel l'an passé. M. Barbier prépare sa douzième cueillette avec sérénité. «Les fruits sont beaux, on a des arbres plutôt bien chargés. La météo s'annonce bonne pendant au moins quinze jours», dit-il.
Sur les quatorze hectares en production de son exploitation, il espère ramasser «entre 200 et 250 tonnes». La coopérative Végafruits, qui rassemble 200 producteurs lorrains, compte sur un volume de 6 900 à 7 000 tonnes cette année, contre 5 400 tonnes en 2017. «C'est une bonne récolte, mais ce n'est pas l'année du siècle», observe le directeur de la coopérative, Bruno Colin. Il se souvient d'avoir cueilli jusqu'à «8 400 tonnes» de fruits jaunes.
Un quart de la production part à l'exportation
Le millésime 2018 présente des mirabelles «un peu acidulées, encore un peu vertes, avec un très bon taux de sucre. On est largement au-dessus des normes», détaille-t-il. Pour obtenir l'IGP Mirabelles de Lorraine, créée en 1996 et regroupant 250 producteurs ou entreprises adhérentes, les fruits frais doivent être récoltés «mûrs à point».
Les petites prunes rondes et jaunes doivent aussi présenter un calibre minimal de 22 mm et une teneur en sucre minimale de 16° brix (échelle de calcul du taux de sucre). Les mirabelles seront commercialisées en France durant six semaines. 25% de la production annuelle sont destinés à l'exportation.