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Le Grand Est, première région de France consommatrice de cigarettes de contrebande

Le Grand Est se hisse à la première place des régions fumeuses de cigarettes de contrebande, selon l’étude Empty Pack Survey publiée par Seita Imperial Tobacco.

« Le nombre des cigarettes consommées en France et ne provenant pas du réseau des buralistes est de 32,7 % au second trimestre 2022, explique l’étude. Dans la région Grand Est, ce taux est de 38,9 %, ce qui la classe à la première place des régions où l’on consomme le plus de cigarettes issues du marché parallèle. » En deux ans, ce taux a augmenté de 14,2 points dans la région. A contrario, ce taux baisse de 3,8 points dans la région voisine des Hauts-de-France pour se situer à 31,60 %.

Dans le Grand Est, ces achats issus de marchés parallèles proviennent de la contrefaçon et d’achats transfrontaliers, répartis à parts quasi égales. Dans les Hauts-de-France, les achats transfrontaliers sont plus importants.

Châlons et Charleville en tête

C’est dans l’ancienne région Champagne-Ardenne que l’on trouve les deux villes du Grand Est où on consomme le plus de tabac de contrefaçon : Châlons-en-Champagne (20 %, +200 % par rapport au deuxième trimestre 2021) et Charleville-Mézières (20 %, stable par rapport au deuxième trimestre 2021).

Pour Hervé Natali, responsable des relations territoriales chez Seita, ce sont les taxes qui sont responsables de cette contrebande  : « Avec près de 40 % des achats de cigarettes en dehors du réseau des buralistes, la région Grand Est est l’illustration parfaite que des taxes trop fortes créent le marché parallèle. En incitant les consommateurs à se détourner du réseau des buralistes, l’État favorise les achats frontaliers et surtout la contrefaçon, avec tous les risques associés : sanitaires, économiques et sécuritaires. »

Dans les Hauts-de-France, Hervé Natali estime que «  les fumeurs ont en partie retrouvé le chemin des buralistes belges ou luxembourgeois. Cependant, l’inflation touchant de plein fouet les plus démunis d’entre nous, les trafiquants se sont rapprochés au plus près des consommateurs, pour leur proposer des produits échappant à tout contrôle sanitaire, amplifiant le phénomène d’insécurité pour l’ensemble des citoyens. En pratiquant une fiscalité punitive sur les produits du tabac, l’Etat ouvre une voie royale à la criminalité, au détriment des consommateurs, des industriels et des buralistes. »

Certaines villes des Hauts-de-France sont particulièrement touchées par ce phénomène comme Amiens (+26,6 points par rapport au 2e trimestre 2020) ou encore Beauvais (+18,6 points par rapport au 2e trimestre 2020).

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