Le Luxembourg a accepté d'accueillir 15 migrants du navire humanitaire Lifeline échoué, dans le cadre d'un accord avec sept autres pays de l'Union européenne pour permettre au bateau d'accoster à Malte.
"En tant qu'acte d'humanité et de solidarité, le Luxembourg a accepté d'accueillir 15 migrants du bateau Lifeline - conformément à la législation européenne et sur la base des accords de relocalisation de l'UE", a tweeté le Premier ministre Xavier Bettel, cette semaine.
Le navire Lifeline, exploité par l'organisation caritative allemande Mission Lifeline, a accosté mercredi soir à Malte après avoir été bloqué en mer pendant près d'une semaine avec environ 230 migrants à bord.
La France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, l'Irlande, la Belgique et la France ont également accepté d'accueillir une partie des migrants sauvés de la Méditerranée. Joseph Muscat, premier ministre de Malte, a déclaré que les huit pays de l'UE, dont Malte, avaient "décidé ensemble d'offrir une solution européenne ad hoc à une crise humanitaire imminente à bord du MV Lifeline".
Le Lifeline est le deuxième navire à devenir un point central dans le conflit de l'UE sur la migration - qui s'est intensifié depuis l'entrée en fonction du nouveau gouvernement italien. L'Espagne a permis au bateau de migrants Aquarius, qui comptait 630 personnes à bord, d'accoster plus tôt en juin, après que l'Italie et Malte l'ont refusé.
Le captaine du navire est accusé par les autorités maltaises et italiennes d'avoir enfreint les règles internationales en secourant des migrants alors que les garde-côtes libyens étaient sur le point d’intervenir.
Il va devoir s’expliquer devant un tribunal lundi. Il est accusé par les autorités maltaises et italiennes d'avoir enfreint les règles internationales en secourant sur son bateau humanitaire ces hommes et ses femmes qui étaient à la dérive sur une fébrile embarcation clandestine. Les deux pays, qui avaient initialement refusé d’accueillir le Lifeline, estime en effet que l’ONG allemande qui affrète le bateau a contourné le droit international en prenant les migrants à son bord alors que les garde-côtes libyens étaient sur le point d’intervenir. Ces derniers les auraient ramenés en Libye.