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Le passe sanitaire s'impose au Grand-Duché de Luxembourg

En passant la frontière, le passe sanitaire a changé de nom. Là-bas, on l'appelle "covid check". Mais la réalité est la même. Le Premier ministre et la ministre de la Santé passent à la vitesse supérieure pour faire augmenter le taux de vaccination au Grand-Duché. 

Les vaccinés d'un côté, plus de 77% de la population au Luxembourg, et les non-vaccinés de l'autre, 23%, selon les derniers chiffres fournis par le gouvernement ce 8 octobre 2021. S'oriente-t-on, dès lors, lentement, mais sûrement, vers une société à deux vitesses où celles et ceux qui ne souhaitent pas se faire vacciner vont voir leurs libertés diminuer petit à petit, face à la lutte contre le Covid-19?

«On n'impose rien du tout, c'est toujours un choix», a martelé Xavier Bettel, le Premier ministre, ce vendredi après-midi, lors d'une conférence de presse, annonçant surtout l'application du fameux CovidCheck dans les lieux de sortie. «On peut toujours effectuer un test PCR certifié, dans une pharmacie par exemple, pour pouvoir participer à la vie de la société. Cela fonctionne, mais c'est un fait qu'avec ces mesures, nous rendons la vie plus difficile aux personnes non-vaccinées. C'est évident!».

« Nous avons plus de vaccins qu'il nous en faut »

«Quelle est l'alternative?», a poursuivi le Premier ministre. «Si vous avez une meilleure solution, nous sommes demandeurs. Nos services sont à la disposition de tout le monde. Honnêtement, je ne suis pas un spécialiste et quand j'ai été vacciné, j'ai fait confiance aux autorités. Se faire vacciner, c'est vraiment une question de confiance, et ceux qui n'ont toujours pas confiance ne doivent pas se contenter de chercher des choses sur Facebook. Tous les jours, on apprend que des personnes non-vaccinées sont hospitalisées. C'est donc un non-sens de se fier à certains médias qui jouent le jeu de ces fake-news. Si vous avez des questions, le mieux, c'est toujours de discuter avec son médecin ou avec les services que nous offrons pour fournir des réponses. Notre but? Que les gens décident en connaissance de cause».

«Ceux qui veulent retrouver leurs libertés peuvent rapidement participer (à l'opération de vaccination) pour que nous puissions atteindre le taux visé», ajoute encore Xavier Bettel.

«Si les non-vaccinés veulent une seule société, nous l'aurons, mais nous aurons une "société" au Luxembourg, si ce taux est atteint». «Nous avons plus de vaccins qu'il nous en faut, c'est clair», complète Paulette Lenert, ministre de la Santé. «J'aurais préféré vous parler d'un autre progrès, que celui que nous constatons actuellement, mais nous continuons à travailler sur le sujet et c'est inutile de se lamenter! Si nous voulons atteindre le but, il faut continuer».

Et le Premier ministre de conclure que des vaccins seront fournis à l'étranger dans le cadre de la politique à la coopération. Au Cap-Vert, notamment.

 

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