Le site My-Pharma.info sort son enquête des 30 villes les plus touchées par la malbouffe en France. C'est la troisième édition. Dans ce classement 2018, Bordeaux est en tête, Paris est cinquième. Metz se distingue comme la capitale des kebab.
Dans son classement 2018 des 30 villes les plus touchées par la malbouffe, le site My-Pharma.info, spécialiste de l’information santé/pharma, place Paris en cinquième position. Bordeaux arrive à nouveau en tête. Pour la troisième année consécutive, elle possède la plus forte densité d'établissements de restauration rapide pour 1000 habitants. Angers est deuxième. Lyon est troisième. Aix-en-Provence est quatrième et Paris cinquième.
Pour faire son classement, le site a pris en compte 16 chaînes de restauration rapide les plus présentes dans notre pays, considérées par la rédaction du site comme lieu de "malbouffe". Le classement porte sur la présence et la densité pour 1000 habitants de ces chaînes dans nos villes. Metz se trouve classée à la 17ème place. Mais la capitale lorraine réserve d'autres surprises.
Parmi les chaînes de restauration rapide les plus représentées en France, McDonald’s domine toujours largement le podium avec 229 enseignes, devant Subway (174). Paul (123) dépasse désormais Domino’s Pizza (111). Suite à son rachat par Burger King, la chaîne Quick continue de fermer des restaurants, tandis que le nombre de Burger King continue de progresser. Mises ensemble, les 2 chaînes regroupent 129 restaurants.
Metz, la reine du kebab
Les kébabs sont inclus dans le classement depuis 2017 et cette fois encore, c’est la densité de ces restaurants rapides pour mille habitants qui est prise en compte et pas le nombre de kébabs dans la ville. Le site a réalisé un sous classement Kébabs en se basant sur les 7500 enseignes recensées cette année sur le site Kebab-Frites.com. Metz, Clermont-Ferrand et Amiens occupent les trois premières places du classement. Paris est 20e sur les 30 villes analysées.
Le kebab, un plat qui vient .... d'Allemagne
L’origine du kebab est tellement lointaine, qu’elle en reste mystérieuse… Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, le kébab, avec son nom turc, vient en réalité… d’Allemagne !
Et oui, dans les années 1930, un certain Mehmet Aygün, alors âgé de 16 ans, quitte sa Turquie natale pour aller vivre à Berlin. Nous sommes à la fin des années 30. Alors qu’il travaille dans un petit snack de la gare de Berlin sous la propriété d’un certain Kadir Nurman, où il sert de la viande grillée, il a l’idée de placer les lamelles de mouton dans un pain pita, le pain rond traditionnel de Méditerranée orientale. Il y ajoute de la salade et des frites, puis ensuite, des lamelles de tomates, oignons et sauce blanche: le kebab est né !
Le succès est tel que le sandwich va rapidement s’exporter jusqu’en Turquie et faire le tour du monde… pour arriver dans nos assiettes !
Le LACORS (une agence anglaise chargée du contrôle sanitaire) a réalisé en 2008 une enquête auprès de 500 restaurants Kebabs. Selon les résultats, un kebab contiendrait en en moyenne 1200 calories (boisson non comprise)!
Le pain d’un Kebab contiendrait environ 400 calories, la sauce (mayonnaise, harissa, sauce blanche) environ 100 calories (compter plus si vous avez tendance à abuser des sauces), environ 300 kcal pour la viande, 50 pour les petits légumes (salade, tomate, oignons) et enfin 400 calories pour les frites ! Soit un total d’environ 1200 calories, un apport conséquent donc qui représenterait environ la moitié de nos besoins nutritifs journaliers!
Mais toujours selon l’agence LACORS, cette moyenne peut varier d’un kebab à l’autre: certains kebabs pourraient même atteindre 1900 calories, soit environ 90% des apports journaliers nécessaires à notre organisme! Un chiffre qui fait peur…
POURQUOI LE KEBAB EST-IL MAUVAIS POUR LA SANTÉ ?
Certains éléments nous incitent fortement à éviter ce met :
Tout d’abord, le Kebab est un plat très calorique qu’il ne convient pas de manger très souvent. En effet, il n’est pas recommandé de manger plus de 2 kebabs par mois.
De plus, malgré la présence de quelques lamelles d’oignons et de tomates, il ne faut pas oublier que le kebab est gras, très gras. La viande d’agneau tout comme la viande de mouton sont des viandes très riches en graisses. Ce sont ce que l’on appelle des viandes « persillées » c’est-à-dire des viandes où le gras est « mêlé » au muscle. Il est donc impossible d’enlever le gras.
De plus, les frites sont souvent baignées trop longtemps dans l’huile ce qui, en plus des grandes quantités de sauces (mayonnaise, ketchup, samourai, etc), sont grasses et mauvaises pour nos artères. Et oui, l’addition calorique dépend souvent de la sauce, mais surtout de la présence ou non des frites. Éviter frites et sauce permettrait ainsi d' »économiser » entre 400 à 600 kcal !
Le kebab représente également un beau cocktail de sel : selon des analyses, un kebab classique contiendrait 98 % des besoins en sel journalier d’un adulte ! Or, rappelons-le : l’excès de sel favorise les maladies cardiovasculaires… Déjà qu’on a tendance à en consommer trop (source : OMS), alors on a pas intérêt à en abuser !
Enfin, le dernier problème des kebabs réside dans leur mode de préparation. Souvent, les restaurateurs ne respectent pas les normes d’hygiènes et de santé. Selon une enquête de la DGCCRF, en 2006, les 2/3 des 600 enseignes visitées n’étaient pas conformes aux normes sanitaires. Rupture de la chaîne du froid, viande avariée, personnel insuffisamment formé aux règles d’hygiène