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Test PCR obligatoire entre Moselle et Allemagne

La France va demander des tests PCR négatifs de moins de 72 heures pour les déplacements non professionnels de frontaliers entre l'Allemagne et le département de la Moselle. La mesure pourrait être effective dès le lundi 1er mars.

(AFP) - La mesure ne concernera pas les frontaliers se déplaçant de Moselle vers l'Allemagne pour motif professionnel, certes. Mais en demandant que chaque voyageur passant du département lorrain au pays voisin dispose d'un test PCR négatif de moins de 72 heures, Paris vient jeter le trouble sur le quotidien de 45.000 salariés mosellans et alsaciens notamment.

«La dérogation de l'obligation de présentation d'un test PCR de moins de 72 h à l'entrée sur le territoire national sera limitée aux seules activités professionnelles», ont annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune. Une annonce surprise alors que, mercredi encore, les élus de la Grande Région rappelaient au gouvernement français notamment combien la libre circulation des populations sur le territoire situé entre Belgique, Allemagne, Luxembourg et région Grand Est devait être préservée.

#Frontières | Avec @olivierveran j’ai réuni ce matin le groupe de travail franco-allemand visant à coordonner nos mesures sanitaires et éviter la fermeture de nos frontières. Nos frontaliers ont besoin de circuler pour leur travail et leur vie quotidienne
🇫🇷🇪🇺🇩🇪 pic.twitter.com/KhTO2trdh1

— Clement Beaune (@CBeaune)

Pour les travailleurs transfrontaliers, des tests hebdomadaires seront mis en place à la frontière, poursuivent les deux ministres dans un communiqué commun, sans autre précision. Ces mêmes salariés sont également invités à recourir plus encore au télétravail. «Des patrouilles conjointes de la police française et allemande pourraient être renforcées dans le territoire afin d'assurer l'effectivité de ces mesures», est-il encore précisé.

Un choix évoqué justement le jour où le Conseil européen doit se réunir, en visioconférence  pour évoquer la situation épidémiologique dans l'UE, mais aussi la coordination de leurs réactions face à la pandémie, «en mettant notamment l'accent sur l'autorisation, la production et la distribution des vaccins, ainsi que sur la circulation des personnes», précise l'ordre du jour.

Côté Moselle

Selon les dernières données, le département frontalier reste fortement impacté par l'épidémie covid, avec un taux d'incidence virale parmi les plus hauts de France (311 cas pour 100.000 habitants). 5,1% des tests  pratiqués dans la semaine du 15 au 21 février étaient positifs.

«Ces mesures viennent compléter l'arsenal déployé par les autorités sur le territoire mosellan», notamment le renforcement des capacités de tests et l'accélération de la campagne de vaccination, relèvent les deux ministres.

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