Maglor et son équipe sont ravis de contacter le professeur Jean-Marie Heydt pour un échange de vues au sujet de l'avenir de la société marocaine, en particulier en ce qui concerne le récent programme d'aide (sociale) directe au Maroc. Monsieur Heydt, merci d'avoir accepté de participer à cet entretien.

Maglor : Tout d'abord, pour quelques lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, pourriez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre expertise en géopolitique et en matière sociale ?

Jean-Marie Heydt : Bien sûr, je suis professeur et écrivain franco-suisse, spécialisé dans les questions de géopolitique et de développement. J'ai présidé le Bureau exécutif du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe (dont le Maroc est membre), et j’ai ainsi eu des rapports fréquents et réguliers avec de nombreux pays méditerranéens. Par ailleurs, j’ai été membre de l'Observatoire d'études géopolitiques de Paris et je participe aux activités du Centre d'études et de prospective stratégique, où j'ai eu l'occasion d'analyser les enjeux mondiaux et les évolutions sociales.

Maglor : Merci pour cette présentation. Passons maintenant au sujet principal. Vous avez récemment affirmé que le Maroc est à un tournant de son histoire sociale avec le programme d'aide directe. Pourriez-vous nous expliquer en quoi ce programme est si important et comment il s'inscrit dans l'évolution sociale du Maroc ?

Jean-Marie Heydt : Certainement. Le programme d'aide directe au Maroc est une initiative majeure qui dénote un engagement sérieux en faveur du développement social du pays. S’il  intervient après que le Maroc ait fait preuve de sa capacité à gérer des crises majeures, telles que les séismes, les pandémies, et les chocs économiques, tout en participant activement aux défis mondiaux, cette démarche correspond également aux attentes exprimées par Sa Majesté depuis un moment.,  Il était donc devenu impératif et urgent de mettre l'accent sur la dimension humaine du développement.

Le Maroc s'efforce de rééquilibrer son « nouveau modèle de développement » et cela passe par la construction de  solides bases sociales. Ce programme d'aide directe s'inscrit dans cette logique en offrant un soutien direct aux citoyens les plus vulnérables, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. Cela marque un changement significatif dans la manière dont le pays aborde les questions sociales et renforce son engagement envers une société plus inclusive.

Maglor : C'est en effet un changement majeur pour le Maroc. Comment voyez-vous la mise en œuvre de ce programme dans la Loi de Finances 2024 et quelles en sont les implications pour le gouvernement ?

Jean-Marie Heydt : L'incorporation de ce programme dans la Loi de Finances 2024 est une étape cruciale pour sa concrétisation. Cela garantit que les ressources nécessaires seront allouées à son bon fonctionnement. De plus, cela renforce le caractère gouvernemental de cette initiative, ce qui signifie que le gouvernement s'engage pleinement à la réussite de ce chantier social d'envergure.

Un tel engagement va nécessairement conduire le gouvernement à s'assurer que les priorités définies dans le programme seront mises en œuvre de manière efficace, ce qui nécessitera une gestion transparente des fonds et une évaluation régulière de l'impact social. La réussite de ce programme est essentielle pour instaurer une société plus équitable et inclusive au Maroc.

Maglor : pour conclure, pourriez-vous nous parler de la Vision du Souverain et de la dynamique de réformes en cours au Maroc ?

Jean-Marie Heydt : La Vision du Souverain, telle qu'initiée par le Roi Mohammed VI, joue un rôle fondamental dans cette dynamique de réformes. Elle a été le moteur de nombreuses évolutions positives au Maroc, notamment dans les domaines économiques, sociaux, et géopolitiques. Le Maroc se dirige vers la construction d'un État véritablement social, en alignement avec cette vision.

Vous avez la chance d’avoir à la tête du pays un souverain qui, contrairement aux différents gouvernements et politiciens, non seulement peut s’inscrire dans la durée et qui plus est, porte un regard et un intérêt tout particulier pour la place de l’humain dans le devenir du pays.

La dynamique de réformes engagée est globale et certes ambitieuse, mais elle vise à faire du Maroc un acteur majeur sur la scène internationale tout en garantissant le bien-être de ses citoyens. Le programme d'aide directe s'inscrit parfaitement dans cette perspective et démontre l'engagement continu du Maroc  vers un avenir meilleur pour son peuple.

Maglor : Merci beaucoup, Professeur Heydt, pour ces informations essentielles sur l'avenir du Maroc et le rôle du programme d'aide directe. Votre expertise est très précieuse, et nous vous remercions d'avoir pris le temps de discuter avec nous aujourd'hui.