Maglor- Paris, 18 mai 2024 - Dans un communiqué de presse diffusé le 13 mai 2024, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a exprimé ses préoccupations concernant l’utilisation croissante de termes flous et mal définis tels que « islamosphère » et « frérosphère ». Selon le CFCM, ces expressions, souvent employées de manière péjorative et sans une définition claire, contribuent à stigmatiser la communauté musulmane et alimentent un climat de méfiance et de division. Le CFCM a ainsi appelé les acteurs du débat public à adopter un langage plus précis et responsable.
Le même jour, Florence Bergeaud-Blackler, connue pour ses positions controversées sur l’islam en France, a vivement réagi à ce communiqué. Sur les réseaux sociaux, elle a accusé le CFCM, et en particulier son vice-président Abdallah Zekri, de la cibler personnellement. Dans son post, elle a affirmé que M. Zekri « place depuis plusieurs mois des cibles dans mon dos », accompagnant ses propos d’une photo de ce dernier. Cette sortie a déclenché une vague d’insultes et de menaces à l’encontre de M. Zekri.
Le CFCM a fermement démenti ces accusations, précisant que M. Zekri ne s’était jamais exprimé au sujet de Mme Bergeaud-Blackler. L’organisation a souligné son droit légitime de répondre aux critiques et de contredire les propos de cette dernière, tout en rappelant avoir condamné les menaces dont elle est l’objet dans un communiqué précédent daté du 2 janvier 2024. Le CFCM a réitéré son engagement envers la liberté d’expression tout en dénonçant les attaques répétées et infondées de Mme Bergeaud-Blackler contre les institutions musulmanes en France.
Florence Bergeaud-Blackler, selon le CFCM, a progressivement quitté le champ de la recherche universitaire pour adopter une posture d’activiste sur les réseaux sociaux, utilisant des rhétoriques proches de celles des polémistes d’extrême droite. Ses travaux antérieurs, critiqués pour leur méthodologie, n’avaient pas reçu l’aval de la communauté universitaire, comme elle l’a elle-même admis dans un post récent. Le CFCM voit en cette évolution une tentative d’acquérir notoriété et influence aux dépens de la communauté musulmane, perçue comme une « cible facile » dans un contexte de tensions sociétales.
Le CFCM a également rappelé les graves attaques dont les musulmans ont été victimes, citant notamment l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande et les nombreuses tentatives d’incendies de mosquées en France. Il a souligné que ces actes sont souvent inspirés par des idéologies d’extrême droite, mettant en lumière la persistance des discours haineux dans certains médias.
Le CFCM a conclu son communiqué en réaffirmant sa détermination à défendre les droits des musulmans en France, tout en poursuivant sa lutte contre tous les extrémismes. Il s’est engagé à utiliser les voies légales pour répondre à toute attaque injustifiée et à travailler avec les autorités pour assurer la sécurité de tous les citoyens, indépendamment de leur religion.
Ce communiqué intervient dans un climat de tensions croissantes autour des questions de laïcité et de la place de l’islam en France, soulignant la nécessité d’un débat public apaisé et respectueux des différences.