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Le Conseil de l'Europe exige la libération de l'opposant russe Navalny

Le Conseil de l'Europe exige la libération de l'opposant russe Navalny

La secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejcinovic Buric, a appelé mardi à libérer l'opposant russe Alexeï Navalny, emprisonné depuis deux ans et pour qui l'instance paneuropéenne se montre "profondément inquiète" au vu de ses conditions de détention très dures.

(AFP) - Ce jour "marque le deuxième anniversaire de l'incarcération d'Alexeï Navalny en Russie après la tentative d'empoisonnement dont il a été victime. Depuis, malgré les appels du Conseil de l'Europe à le libérer sans délai, conformément à une décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), il reste emprisonné dans des conditions très dures. J'adresse de nouveau la solidarité de notre organisation à Alexeï Navalny. Il ne doit pas, et ne sera pas oublié", a déclaré Mme Pejcinovic Buric dans un communiqué.

"J'appelle les autorités russes à exécuter l'arrêt de la cour et les décisions subséquentes du Comité des ministres relatives au dossier Navalny, sans délai", a poursuivi la secrétaire générale du Conseil de l'Europe, vigie des droits de l'homme sur le continent.

Alexei Navalny a fait état la semaine passée de symptômes grippaux et affirmé être privé d'un accès satisfaisant aux soins, ses soutiens dénonçant une tentative du Kremlin de le "tuer" à petit feu.

"Je veux aussi faire part de ma profonde inquiétude après les informations faisant état de mauvais traitements et sur les conditions de détention cruelles auxquelles Alexeï Navalny est soumis, avec de graves répercussions sur sa santé", a repris Mme Pejcinovic Buric. "J'exhorte les autorités russes à s'assurer qu'il reçoive immédiatement les soins nécessaires."

M. Navalny, bête noire de Vladimir Poutine, a été arrêté en Russie en janvier 2021, à son retour dans son pays après avoir été soigné en Allemagne pour un grave empoisonnement subi en Sibérie et qu'il attribue au Kremlin.

Il a été condamné à neuf ans de prison en régime "sévère" pour des accusations "d'escroquerie" dénoncées par lui et ses soutiens comme montées de toutes pièces.

Il est cependant peu probable que la Russie prête attention aux déclarations de la secrétaire générale. Moscou a en effet claqué la porte du Conseil de l'Europe mi-mars 2022, juste après son invasion de l'Ukraine. Les députés russes ont en outre adopté en juin dernier une loi autorisant la Russie à ne plus appliquer les arrêts de la CEDH.

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