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L'écrivain Michel Houellebecq demande pardon aux musulmans.

Michel Houellebecq

Dans son dernier livre intitulé "Quelques mois dans ma vie", publié le mercredi 24 mai, l'écrivain français Michel Houellebecq présente ses excuses aux musulmans pour ses propositions virulentes contre l'islam dans la revue Front populaire, aux côtés du polémiste Michel Onfray . L'auteur admet avoir été entraîné dans une "bêtise collective".

Michel Houellebecq fait à nouveau parler de lui, mais de manière inhabituelle. À l'occasion de la sortie de son nouvel essai autobiographique, "Quelques mois dans ma vie, octobre 2022 - mars 2023", l'écrivain français fait son mea culpa concernant les récentes controverses qui ont marqué ces six derniers mois.

Il revient plus particulièrement sur ses propos islamophobes tenus dans la revue Front populaire de Michel Onfray, où il déclare notamment que "le souhait de la population française de souche n'est pas que les musulmans s'assimilent, mais qu'ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, qu'ils s'en aillent".

Pour rappel, les propositions incendiaires de Michel Houellebecq ont conduit l'Union des Mosquées de France ainsi que la Grande Mosquée de Paris à porter plainte pour provocation à la haine. Alors que la mosquée de Paris a accepté d'engager un dialogue avec l'auteur, l'Union des mosquées de France (UMF) n'a pas fait de même. M. Mohammed Moussaoui, président de l'UMF et également Co-président du Conseil français du culte musulman, n'a pas abandonné cette affaire. Maglor a tenté de le contacter pour obtenir sa version des faits et sa réaction aux excuses présentées par Michel Houellebecq, mais il n'a pas donné suite à nos demandes.

Reconnaissant être victime de sa propre "bêtise" et de sa naïveté, Michel Houellebecq présente ses excuses dans son dernier ouvrage d'une centaine de pages, pour ses propositions abusives envers la communauté musulmane.

"Je présente mes excuses à tous les musulmans que ce texte a pu offenser - c'est-à-dire, j'en ai bien peur, à peu près tous les musulmans".

"J'avais atteint, personnellement, le summum de la stupidité", précise-t-il, admettant ne pas avoir compris, lorsqu'il a relu l'entretien, qu'il avait franchi une ligne rouge en liant les musulmans de France à une supposée incivilité agressante "la population française de souche".

L'écrivain reconnaît volontiers qu'il aurait dû porter une "attention particulière" à ces passages. Il affirme notamment avoir cherché à faire retirer de la vente, en vain, le numéro de Front populaire en question.

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