Le printemps berbère, coïncidant avec la journée du 20 Avril est célébrée dans toutes les régions de Kabylie. Une célébration qui reste plus que Symbolique eu égard aux sacrifices des uns et des autres pour la promotion de la langue amazigh, qui a été décrétée langue nationale et officielle depuis un bon moment, avec la reconnaissance de Yennayer comme fête nationale chômée et payée.
Cette année, la Kabylie célèbrent le 38è anniversaire du printemps berbère, avec des acquis certains. Une célébration qui s’étalera sur cinq jours, soit du 18 au 22 Avril pour certaines régions. Des expositions avec des articles de journaux sur les évènements du printemps berbère, objets traditionnels et articles de décoration ainsi que l’étalage des produits du terroir du mouvement associatif.
Il y’aura aussi des conférence-débats sur les évènements du printemps berbère. Les organisateurs des quatre coins de la Kabylie programment aussi des présentations théâtrales, qui traitent les péripéties du mouvement berbère durant les 38 années passées de 1980 à 2018. Dans certaines régions, c’était prévu qu’il y’ait des galas artistiques, mais annulés est annulés, et ce suite au crash de l’avion militaire à Boufarik. Un hommage particulier aux victimes dudit vol.
Dans d’autres régions, les responsables des écoles auraient programmé des festivités pour célébrer les deux journées, celle du savoir (16 Avril) et celle du printemps berbère (20 Avril). A ce niveau, il y’avait des festivités avec des expositions des produits du terroir et autres activités concernant les chérubins. Des compétitions interclasses ont été programmées.
A ce registre, les responsables des écoles disent que l’objectif principal de la célébration des deux journées simultanément est motivé par le fait qu’ils veulent rassembler les enfants autours des valeurs qui représentent ces deux journées. Bref, cette journée du 20 Avril est plus que symbolique et représente les combats de bien des générations.
Ces festivités s’étaleront aussi jusqu’au 22 Avril, comme pour se rappeler les fâcheux évènements du printemps noir, d’Avril 2001. Les citoyens des quatre coins de la Kabylie, soit ceux de la basse ou de la haute ont payé le prix fort d’une période qui n’est pas prête à être oubliée.
Le Printemps berbère (en berbère Tafsut Imazighen) désigne l'ensemble des manifestations réclamant l'officialisation de la langue tamazight et la reconnaissance de l'identité et de la langue berbère en Algérie le 20 avril 1980 en Kabylie et à Alger. Il s'agit du premier mouvement populaire d'opposition aux autorités depuis l'indépendance du pays en 1962.
Les kabyles représentent approximativement 17% de la population algérienne. Depuis l'indépendance de ce pays, l'arabe succède au français comme langue officielle. La politique linguistique algérienne se traduit par une arabisation massive de l'administration et de l'enseignement.
La réflexion sur la situation linguistique est d'abord le fait d'intellectuels expatriés (Taos Amrouche, Mouloud Mammeri et des membres de l'Académie berbère).
À l'intérieur du pays, c'est en Kabylie que se trouve la plus importante concentration de berbérophones. L'université de Tizi Ouzou, créée dans cette région en 1977, est un lieu d'échange, y compris sur le plan culturel. Comme ailleurs, l'organisation de débats et de concerts, ainsi que la représentation de pièces en langue berbère y sont soumises à autorisations, par ailleurs souvent refusées.