Après l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, c’est au tour des autres pilleurs de la République algérienne de trinquer. Quarante-trois, c’est le nombre d’affaires instruites en Algérie sur les avoirs acquis frauduleusement par des membres du FLN et soigneusement planqués en France, pays par ailleurs systématiquement critiqué. C'est le journal El Watan qui le révèle. Paris et Alger coopèrent étroitement dans ces instructions aux ramifications complexes…
D’après le média algérien, qui reprend des sources judiciaires proches de ces dossiers, 43 demandes de commissions rogatoires ont été déposées auprès de la justice française pour mettre la main sur les biens mal acquis. Toutes ces affaires mènent à d’anciens hauts cadres de l’État ou des proches du pouvoir, notamment le cercle de feu le président Abdelaziz Bouteflika.
A noter que près de 10 requêtes ont été déjà examinées et mises sur les rails par une commission rogatoire internationale. Pour le moment aucune saisie ou confiscation de biens n’a été signalée, les procédures étant d’une grande complexité, surtout quand les avocats des accusés multiplient les acrobaties juridiques pour bloquer le système…
L’identité des présumés coupables n’a pas été jetée sur la place publique mais certains noms sont connus de tous. Cette coopération judiciaire entre les deux pays fera date et donnera à coup sûr des résultats spectaculaires dans le combat contre les crimes financiers et économiques qui causent beaucoup de dégâts en Afrique. Un continent aux richesses infinies mais qui se débat dans un sous-développement chronique en grande partie à cause des détournements de fonds et de la mauvaise gestion des deniers publics…
Enfin sachez que c’est le pôle économique et financier qui traite tous les dossiers en Algérie, en France c’est le Parquet national financier (PNF) qui s’en charge. On dit de ces deux organismes qu’ils agissent dans une indépendance totale…