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Elisabeth Borne et quinze ministres à Alger

La Première ministre française et quinze membres du gouvernement ont pris la direction d'Alger (Algérie), dimanche 9 octobre. Une question demeure : quelle part doit occuper l'histoire entre la France et l'Algérie. Le décryptage d'Astrid Mezmorian en direct d'Alger.

La Première ministre et 15 membres du gouvernement sont en visite officielle à Alger (Algérie), dimanche 9 octobre. Plusieurs questions vont être abordées, notamment la question énergétique, dont l'importance peut se mesurer au nombre d'officiels français en déplacement. "La portée symbolique est très forte. Ce voyage intervient très peu de temps après la visite d'Emmanuel Macron. Il fallait maintenir l'élan après des années de tension. Et pour cela il fallait bien 15 ministres", explique Astrid Mezmorian, en direct d'Alger.

Son voyage de deux jours avec quinze ministres intervient six semaines seulement après que le président Emmanuel Macron a conclu une visite de trois jours visant à mettre fin à des mois de tensions avec Alger.

Le Premier ministre Aimene Benabderrahmane a accueilli la délégation à l’aéroport principal de la capitale, et le couple a ensuite présidé une réunion de haut niveau portant principalement sur la coopération économique.

Les ministres français et algériens présents ont signé une dizaine de textes dont des « déclarations d’intention » sur l’emploi, la coopération industrielle et le tourisme.

Plus tôt dans la journée, Borne avait déposé une gerbe devant un monument aux martyrs de la guerre d’indépendance de huit ans en Algérie et visité un cimetière pour les ressortissants français qui vivaient en Algérie pendant le règne de 132 ans de la France, qui s’est terminé en 1962.

Des blocages à lever

"Il faut montrer à l'Algérie qu'elle est un partenaire énergétique. À long terme, la France devra remplacer le gaz russe", ajoute Astrid Mezmorian. Le gaz algérien pourrait servir d'alternative. Mais il reste aussi des blocages à lever. "L'Algérie n'a pas apprécié que la France divise par deux le nombre de visas attribués aux Algériens. De son côté, la France reproche à l'Algérie de ne pas jouer totalement le jeu en matière de lutte contre l'immigration", conclut la journaliste.

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