En temps de guerre, même les écoles ne sont pas à l'abri du conflit. La protection des droits à l'éducation est pourtant essentielle. C'est l'un des objectifs de la Journée internationale pour la protection de l'éducation contre les attaques, créée par l'ONU et célébrée le 9 septembre. En cette journée, l’Observatoire international pour la paix, la démocratie, et les droits de l’homme à Genève (IOPDHR) a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux diverses formes d’exploitation des enfants par les milices séparatistes du polisario dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Il a également alerté sur la situation des enfants au Mali, en République démocratique du Congo (RDC), au Myammar et en Palestine.
"De ce fait, nous voulons attirer l’attention sur le cas des enfants des camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie, où les responsables du Polisario, ne cessent d’exploiter les écoles et les programmes scolaires afin d'endoctriner les enfants des camps par les idéologies de l'organisation, en faisant l'éloge de la guerre et de l'héroïsme militaire et hissant les appels à la violence et à la haine, ce qui est incompatible avec les exigences de la Convention relative aux droits de l'enfant, qui stipule une éducation aux principes et valeurs de liberté, d'égalité et de tolérance d'une manière consolidant la personnalité de l'enfant." (IOPDH)
L' Observatoire alerte dans ce sens sur le calvaire des enfants des camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie, qui sont toujours soumis à des formes d’exploitation très dures par le polisario, dans le silence suspect et complice du pays hôte, l’État algérien. Il rappelle, que « depuis l’installation des camps de Tindouf sur le sol algérien, les milices du polisario ont ciblé des groupes d’enfants et de jeunes qui ont fait l’objet de déplacements forcés vers d’autres pays, sous prétexte de la scolarisation, une situation qui a marqué le début d’une déchirure familiale, identitaire et sociale sans précédent dans la région, ce qui a privé ces enfants de la chaleur familiale et d’un développement psychologique normal ».
« Ces enfants sont soumis pendant leur séjour prolongé sur place, à une politique d’endoctrinement par des cours intensifs d’idéologie de milice et d’entraînement militaire, et contraints à l’obligation de travailler dans de vastes champs dans des conditions extrêmes, forcés au service militaire dès leur plus jeune âge. Des enfants qui ont souffert d’abus sexuels récurrents selon des témoignages relatés par certaines anciennes victimes », a poursuivi la même source.
Aujourd’hui, le Polisario persiste à créer une atmosphère de tension au sein des camps, en jouant sur la corde sensible des émotions louant ‘’l'héroïsme militaire’’ et encourageant le port des armes chez les enfants lors de toutes les cérémonies et célébrations.
Les enfants des camps de Tindouf se retrouvent impliqués dans des entraînements militaires et dans des actions de vandalisme et d’intimidation, mais également dans une guerre de propagande nourrie de violence et de haine.