
Maglor - Marseille, 15 mai 2025 – Une opération d'envergure menée fin mars par les douanes françaises au port de Marseille a permis de saisir près de 20 tonnes de produits alimentaires non conformes en provenance d'Algérie. Cette intervention, qualifiée de « record », met en lumière un phénomène croissant d’importations illégales de denrées devenues populaires sur les réseaux sociaux, mais strictement interdites dans l’Union européenne.
Parmi les produits interceptés, figure en tête la pâte à tartiner El Mordjene, une spécialité algérienne produite par la marque Cebon, qui a récemment connu un grand succès viral en ligne. Selon les informations révélées par le média Actu.fr le 14 mai, 15 300 pots de cette pâte à tartiner – soit près de 10 tonnes – ont été découverts dans un conteneur maritime en provenance d’Algérie. Cette marchandise, répartie sur 18 palettes, ne respecte pas les normes sanitaires européennes, notamment en ce qui concerne la présence de poudre de lait non conforme.
L’interdiction de ces produits alimentaires s’appuie sur une décision du ministère français de l’Agriculture datant de septembre 2023, rappelant que l’Algérie ne dispose pas des autorisations nécessaires pour exporter vers l’UE des produits contenant des ingrédients d’origine laitière.
Les analyses effectuées en avril 2024 par le laboratoire commun des douanes et de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) ont confirmé les non-conformités des produits saisis, justifiant leur destruction immédiate conformément à la réglementation en vigueur.
Mais la pâte à tartiner n’était pas la seule marchandise concernée : les agents ont également intercepté 1 800 kg de nappage alimentaire (296 colis – 3 550 pots) ainsi que 7 000 kg de biscuits (1 560 cartons), tous non conformes aux normes sanitaires de l’Union européenne.
Dans un communiqué, la Direction régionale des douanes de Marseille a souligné sa détermination à « protéger les consommateurs contre les marchandises non conformes », précisant que cette saisie témoigne de l’ampleur du trafic illégal autour de produits alimentaires prisés mais non autorisés sur le marché européen.
Cette affaire met en évidence la nécessité pour les importateurs comme pour les consommateurs de mieux s’informer sur les règles en vigueur concernant les denrées alimentaires, surtout à une époque où certaines marques, propulsées par les réseaux sociaux, franchissent illégalement les frontières au mépris des réglementations sanitaires.