
Les grandes villes lorraines ont rendu hommage ce dimanche à Samuel Paty, le professeur d'histoire assassiné à Conflans-Sainte-Honorine. Enseignants, anonymes et élus ont répondu en masse à l'appel lancé pour ce témoignage collectif contre le terrorisme, l'obscurantisme et le complotisme qui gangrènent notre vivre ensemble.
A Metz, ils se sont rassemblés dès 15 h ce dimanche 18 octobre sur la place d'Armes, à Metz. Entre l'hôtel de ville et la cathédrale Saint-Étienne, ils ont dit non à cette folie qui a coûté la vie à un professeur d'histoire-géographie. En la mémoire de Samuel Paty, assassiné à Conflans-Saint-Honorine, enseignants et anonymes de Metz ont fait bloc ensemble. Plus d'un millier de personnes, à l'appel de syndicalistes de l'éducation mais aussi du maire de Metz, ont ainsi noirci un lieu symbolique de la ville.
Lancé par la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) 57 et la ville de Metz, l'appel au rassemblement en hommage à Samuel Paty a été entendu par plus d'un millier de per sonnes, sur la place d'Armes. Il a suffi d'observer la diffi culté des participants à se séparer pour juger de l'utili té de ce rassemblement. Une Marseillaise monte de la place d'Armes ce dimanche après-m idi, suivie d'applaudissements. Le public est là, debout pour l'homme froidement assassiné vendredi à Conflans-Sainte-Ho norine et pour les symboles que sa décapitation, devant son col lège, a voulu emporter vendredi. « On n'avait pas vu une telle mobilisation depuis Charlie », note le maire François Grosdidier sur les marches de l'hôtel de ville de Metz.
Un effroi également fortement ressenti ce dimanche, à 18 h, place Stanislas, à Nancy. Plu sieurs centaines de personnes se sont retrouvées sur les pavés blancs de la place. Élus de tous bords, membres et cadres de !'Éducation nationale, anony mes outrés et choqués par l'acte terroriste... Tous étaient à l'unisson. « Nos premières pensées vont à la famille de Samuel Paty, ce professeur qui n'est pas rentré chez lui après sa dernière heure de cour », déclarait sobrement le maire de Nancy, Mathieu Klein, avant de poser LA ques tion : « Combien de morts et de blessés faudra-t-il encore ? »
La lutte contre l'obscurantsme, le complotisme et le terrorisme s'impose.