
Alors que le covid-19 fait des dégâts un peu partout dans le monde, les parents sont encore plus désireux d’enseigner à leurs enfants les bonnes pratiques d’hygiène à adopter, notamment les « gestes barrières » afin de les protéger face à la pandémie. En témoigne une hausse des ventes de 2000 % d’un ouvrage de la série La Petite Princesse de Tony Ross intitulé Lave-toi les mains !.
Initialement publiée en 2001 chez Anderson Press, la saga jeunesse a également été traduite en français par Anne de Bouchony aux éditions Gallimard. L’ouvrage en question est paru sous le titre Lave-toi les mains !.
Le livre retrace l’histoire d’une jeune princesse qui déteste se laver les mains et qui refuse d’obéir à sa mère, jusqu’au jour où elle apprend que la propreté est importante pour sa santé. Un texte de circonstance donc, que les parents se sont empressés d’acquérir.
Le nombre des ventes sur les territoires anglophones parle de lui-même : plus de 2 000 % au cours du dernier mois. « Les ventes que nous avons effectuées de février à mars 2020 répondent à une demande sans précédent », explique Andersen Press. « Nous avons dû faire une réimpression immédiate et précipitée de l’ouvrage ».
Paul Black, qui travaille pour la maison, souligne le rôle des livres qui, en cette période de crise sanitaire, « aident les gens à avoir des conversations ouvertes et honnêtes avec les personnes plus jeunes, sans être pour autant trop dramatiques ni effrayants ».
« De toutes les directives que nous avons, se laver les mains est la chose la plus importante que nous puissions faire pour empêcher la propagation du virus » reprend-il. « Les enfants se laveront peut-être les mains avec plus de facilité et d’enthousiasme si l’action est incarnée par un personnage qu’ils connaissent et apprécient ».
Et pour cause, le nettoyage des mains est souvent une étape que beaucoup d’enfants préfèrent oublier, rappelle Tony Ross. « Comme la plupart des histoires de La Petite Princesse, celle-ci m’a été inspirée de mes propres enfants qui étaient sales. »
« Se laver les mains était loin d’être une partie de plaisir », poursuit l’auteur britannique. « Quand j’ai écrit cet album, j’étais dans un état d’esprit similaire à beaucoup de gens aujourd’hui, je voulais protéger mes enfants. »
Et de s’enthousiasmer : « Ce boom des ventes est inattendu, c’est le meilleur moment de ma vie. »