
Le ministre français de la santé tient toutefois à rappeler que la lutte contre le coronavirus n’est pas finie. La Chine est un exemple de cette inquiétude.
(AFP) - En France, «le gros de l’épidémie (de Covid-19) est derrière nous», a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran sur LCI. Mais il a souligné que la lutte contre le coronavirus n’était pas terminée.
«Le virus n’a pas terminé sa circulation dans le territoire» et cela «ne veut pas dire que nous nous arrêtons face au virus», a expliqué Olivier Véran. Il a rappelé que des mesures barrière et autres restrictions restaient en vigueur.
«Nous continuons les tests et le contact tracing (recherche des personnes en contact avec des cas confirmés)», et il faut toujours «éviter les regroupements de plusieurs personnes en milieu fermé", a-t-il prévenu. Les interdictions des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique et des grands événements (plus de 5000 personnes) restent aussi en vigueur, a encore dit le ministre.
Et, alors que le gouvernement a été en mesure d’alléger au fur et à mesure les restrictions depuis le début du déconfinement, «nous serons capables de reprendre des mesures de protection si nécessaire», en fonction d’une «batterie d’indicateurs que nous suivons au jour le jour», a-t-il souligné.
L'épidémie rebondit en Chine
La Chine a enregistré dimanche un rebond des nouveaux cas de Covid-19, renforçant les craintes de résurgence de la pandémie dans le pays où elle a démarré l'an dernier, au moment même où plusieurs pays d'Europe s'apprêtent à rouvrir leurs frontières après avoir constaté un recul de la maladie.
Selon les autorités chinoises, 57 nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus ont été recensés en 24 heures, dont 36 à Pékin, le plus haut chiffre quotidien depuis avril. Une nouvelle inquiétante pour le reste du monde qui redoute une seconde vague de l'épidémie, qui continue à faire rage en Amérique latine.
Grâce à de stricts contrôles, au port du masque et aux opérations de confinement, l'épidémie était sous contrôle en Chine, où est apparu le nouveau coronavirus l'an dernier à Wuhan (centre). Mais un nouveau foyer de contamination a été détecté dans le sud de Pékin au marché de gros de Xinfadi, qui vend notamment de la viande, du poisson et des légumes. Une découverte qui a entraîné le confinement de 11 zones résidentielles des environs.
Un homme de 56 ans, qui travaille comme chauffeur de bus à l'aéroport et qui s'était rendu au marché de Xinfadi avant de tomber malade, fait partie des cas rapportés dimanche.
Des centaines de policiers et de membres de la police paramilitaire, dont beaucoup portant des masques de protection et des gants, ont été vus samedi par des journalistes de l'AFP près du marché de Xinfadi. Toutes les personnes travaillant dans ce marché ou qui s'y sont rendues depuis le 30 mai, doivent subir un test de dépistage, de même que les habitants des quartiers avoisinants.
«Les gens ont peur», a raconté un vendeur de fruits et légumes à l'AFP sur un autre marché de la ville. Dans certains quartiers de Pékin, les habitants étaient cloîtrés chez eux et les commerces et restaurants étaient fermés dimanche.