
Maglor - Le député de la diaspora, Abdelouahab Yagoubi, revient une nouvelle fois à la charge sur la question des tarifs aériens pratiqués en Algérie. Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre et au ministre des Transports, il met en lumière l’écart considérable entre le coût réel des trajets et les prix facturés aux voyageurs, en particulier à ceux issus de la diaspora.
Selon l’élu, le prix des billets d’avion reste « excessivement élevé » par rapport aux charges supportées par les compagnies aériennes. Prenant l’exemple d’un vol Paris–Alger d’une durée de deux heures, Yagoubi estime que le coût global pour la compagnie ne dépasse pas 12 000 dollars à l’aller, soit environ 24 000 dollars pour un aller-retour. Divisé par une capacité moyenne de 300 sièges, le coût réel par passager serait d’environ 70 euros, bien loin des 800 à 1000 euros demandés aux voyageurs. Une différence que le député qualifie de « rente injustifiée » et qui pèse lourdement sur les Algériens établis à l’étranger.
Qualité de service et procédures pointées du doigt
Outre la cherté des billets, Abdelouahab Yagoubi a critiqué la qualité du service dans le transport aérien et maritime algérien. Il déplore la lenteur des procédures d’embarquement et de débarquement, les annulations ou modifications de vols sans compensation, ainsi que le manque de communication avec les passagers. « Les conditions de voyage sont loin des standards attendus et aggravent les difficultés des citoyens », souligne-t-il, rappelant que de nombreux membres de la diaspora doivent dépenser des sommes importantes pour rendre visite à leurs familles.
Un appel à des réformes urgentes
Dans son courrier, le député réclame des mesures rapides et concrètes pour réduire le prix des billets et améliorer la qualité des services. Il insiste sur l’importance de la diaspora pour la survie économique des compagnies nationales comme Air Algérie et Algérie Ferries, qui, selon lui, « ne pourraient subsister sans leur soutien financier ».
Abdelouahab Yagoubi regrette enfin l’absence de réponses aux multiples questions parlementaires posées sur ce dossier. Il rappelle que des enquêtes ministérielles ont été annoncées par le passé, sans résultats tangibles à ce jour. Pour lui, seule une volonté politique forte permettra de sortir d’une situation qui pénalise durablement les voyageurs algériens et leur diaspora.