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Le film algérien "Abou Leila" de Amine Sidi Boumediene primé en Espagne

Le long métrage de fiction algérien "Abou Leila" du réalisateur Amine Sidi Boumediene a reçu vendredi le Prix de la critique de l'édition 2020 du Festival du film de Barcelone "D'A" qui prends fin dimanche, annonce les organisateurs sur le site Internet de l'événement.

Ce festival s'est déroulé du 30 avril au 10 mai en version complétement numérique en adéquation avec les mesures préventives de lutte contre le coronavirus en vigueur en Espagne.

Coproduction, algéro-franco-qatarie de 140 mn, "Abou Leïla" revient sur les évènements tragiques des années 1990, à travers l'histoire des jeunes Samir joué par Slimane Benouari et Lotfi campé par Lyes Salem qui traquent dans le désert algérien, Abou Leïla, un dangereux terroriste.

"Abou Leila" explore l'important impact sur la société de la violence et des traumatismes qui y sont liés.

Programmé 72e Festival de Cannes, en mai 2019, dans la section "Semaine de la critique", "Abou Leïla" est le premier long métrage de Amine Sidi Boumediene, après ses deux courts métrages, "Demain Alger?" et "El Djazira".

Ce film avait également été projeté dans des festivals en Bosnie Herzégovine, en Tunisie, en Belgique, en Italien ou encore en Egypte.

L'acteur et réalisateur algérien Lyes Salem avait décroché le Prix du meilleur acteur pour son rôle dans ce film lors des 30e Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie en 2019.

En savoir plus

Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux terroriste. La poursuite semble absurde, le Sahara n’ayant s encore été touché par la vague d’attentats. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. Pourtant, c’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence.

Très vite, Abou Leila pose beaucoup de questions. Il en pose plus vite qu’il n’y répond d’ailleurs. Amin Sidi-Boumedine signe un thriller psychologique et politique très porté sur le métaphorique, un début d’explication à son amoncellement de mystères. En cela, Abou Leila aura été l’un des films les plus étranges de la Semaine de la Critique 2019. Le film garde volontairement pour lui certaines informations clés de l’histoire, rendant la plongée aussi énigmatique que fascinante, soumise constamment à ces questions que l’on se pose, à l’attente d’avoir des réponses, avec le risque de ne pas toutes les avoir au final. Mais le pari est quand même accompli car de cette avarice narrative qui réussit à ne jamais être vraiment frustrante, Abou Leila tire un pouvoir de fascination perché entre le saisissement et une forme de langueur qui pourrait dériver vers l’ennui si l’on n’était pas aussi happé par la folie de cette traque, par la rugosité de sa violence, par l’ambivalence de ses protagonistes et par la beauté des images de ce désert somptueux aux allures de prison mentale à ciel ouvert. (Mondocine.net)

 

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