Soixante-dix-huit réfugiés secourus en juin par l'Aquarius sont arrivés d'Espagne ce jeudi et seront hébergés dans trois régions françaises, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.
(Reuters) - Le refus du nouveau gouvernement italien de laisser accoster le navire et ses plus de 600 migrants avait déclenché une crise politique en Europe, qui a débouché sur un accord des 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE fin juin pour durcir leur réponse commune aux migrations.
Ces 78 réfugiés, originaires principalement d’Erythrée et du Soudan et identifiés par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) comme relevant d’un besoin de protection au titre de l’asile, seront hébergés dans les Hauts-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Auvergne-Rhône-Alpes, précise le ministère dans un communiqué.
Ils bénéficieront d’une formation linguistique et aux valeurs de la République, poursuit le communiqué.
La France s’est engagée à accueillir quelque 130 réfugiés secourus par l’Aquarius et le Lifeline, deux navires humanitaires auxquels l’Italie avait refusé le droit d’accoster.
La France a présenté cette décision comme un geste de solidarité à l’égard de l’Espagne et de Malte, où ces réfugiés avaient débarqué, tout en refusant toute remise en cause du droit imposant l’accueil dans le port sûr le plus proche.
Ces actions “sont le corollaire d’une politique assumée pour limiter les départs des migrants, maîtriser des frontières européennes, et éloigner les personnes qui n’ont pas vocation à rester sur le territoire”, déclare Gérard Collomb dans le communiqué.