Pour lutter contre les difficultés de recrutement de soignants, le gouvernement entend mettre en place une carte de séjour "talent professions médicales et de la pharmacie" dans le cadre de son projet de loi asile immigration. On fait le point sur ce que prévoit le texte porté par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et celui du Travail, Olivier Dussopt.
Il doit être présenté en Conseil des ministres mi-janvier et débattu à l'Assemblée dans la foulée. Le projet de loi asile-immigration est actuellement entre les mains du Conseil d'État.
Parmi les articles forts qu'il contient, la création d'une carte de séjour "talent professions médicales et de la pharmacie" doit permettre de "répondre au besoin de recrutement" de ce secteur en tension, indique Le Parisien. L'objectif : attirer des médecins, mais aussi des dentistes, des sages-femmes et des pharmaciens dans les établissements "publics et privés à but non lucratif".
Comme le précise l'AFP citée par Le Monde, la durée de validité de cette carte de séjour ira de un à quatre ans. Elle doit permettre "d’améliorer la lisibilité et l’attractivité du droit au séjour pour ces publics qualifiés, tout en tenant compte des enjeux de vérification de l’aptitude de professionnels étrangers à exercer dans le domaine hospitalier".
Mais répondre aux besoins de personnel du secteur médical n'est pas le seul objectif du projet de loi asile immigration. Le gouvernement entend notamment améliorer l'intégration des immigrés en conditionnant l'octroi des cartes de séjour pluriannuelles à un niveau minimum de maîtrise de la langue française. Jusqu'à présent, précise Europe 1, il suffisait de suivre des cours pour y prétendre.
Le texte de Gérald Darmanin et d'Olivier Dussopt prévoit aussi d'offrir aux préfets la possibilité d'infliger aux employeurs de sans papiers des amendes allant jusqu'à 4 000 euros.
Nos confrères ajoutent que les passeurs sont également dans le viseur du gouvernement. Les sanctions qu'ils encourent devraient être durcies et pourraient aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.