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Immigration : vers la fin de l’enfermement de mineurs étrangers dans des centres de rétention en France

Immigration : vers la fin de l’enfermement de mineurs étrangers dans des centres de rétention en France

Jusqu’à présent, les enfants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) étaient enfermés dans ces centres, côtoyant des adultes possédant des casiers judiciaires.

(AFP) - Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi vouloir mettre fin à l’enfermement des mineurs étrangers dans les centres de rétention administrative (CRA) où sont retenus les migrants en attente de leur expulsion.

« Nous mettrons, dans le texte que nous présenterons (la future loi immigration), l’interdiction de mettre des mineurs dans les centres de rétention administrative dans les prochaines années, une fois que ce texte sera voté », a déclaré le ministre au cours d’un débat sans vote au Sénat, lors duquel le gouvernement a présenté les grandes lignes de son projet de loi qui doit être présenté début 2023.

Les mineurs « n’ont pas à connaître ce type de rétention », a ajouté le ministre, régulièrement interpellé par des associations sur des cas d’enfermement d’enfants. Il a justifié cette mesure par « les publics » qui fréquentent ces centres : à plus de 90 % des personnes qui ont un casier judiciaire ou suivies par les renseignements.

Augmentation des places d’ici 2027

Début novembre, les députés ont voté un quasi-doublement des places en CRA, qui doivent passer à 3 000 d’ici 2027, contre environ 1 300 actuellement.

« Nous y mettons à 92 %, c’est le chiffre de ce matin, des personnes qui ont un casier judiciaire ou qui sont suivies par les services de renseignement », a-t-il souligné, en développant le principal objectif de sa future loi : parvenir à expulser davantage d’étrangers sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) « qui commettent des actes de délinquance ou qui sont fichés pour radicalisation ».

« Nous n’y mettons plus les étrangers en situation irrégulière qui sont sous le coup, certes, d’une OQTF, mais qui ne présentent pas de danger pour nos concitoyens », a-t-il insisté lors de ce second débat parlementaire, une semaine après celui tenu à l’Assemblée nationale.

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