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Jeux Olympiques : Une équipe d'athlètes réfugiés

Jeux Olympiques : Une équipe d'athlètes réfugiés

Les Jeux olympiques de Tokyo accueilleront, pour la deuxième fois seulement dans l'histoire des JO, une équipe olympique des réfugiés composée de 29 athlètes aux parcours atypiques. Voici ce qu'il faut savoir sur cette équipe créée pour les JO de Rio en 2016.

(AFP) - En 2012, Guor Marial, un marathonien réfugié aux Etats-Unis, a participé aux Jeux de Londres comme athlète indépendant. Il avait fui le Soudan mais n'avait pas la nationalité américaine et le Soudan du Sud, indépendant depuis peu, n'avait pas encore de comité olympique.

Lors de l'Assemblée générale des Nations unies convoquée en octobre 2015, en pleine crise mondiale des réfugiés, le président du CIO Thomas Bach a annoncé la création de l'équipe olympique des réfugiés - la première du genre - pour les Jeux olympiques 2016 de Rio.

Les athlètes pressentis touchent une bourse et depuis Rio, quelque 2 millions de dollars ont été investis pour ces athlètes-réfugiés.

Les performances de l'équipe au Brésil ont donné naissance à l'Olympic Refugee Foundation, qui a pour but de donner un accès au sport à un million de jeunes réfugiés d'ici 2024.

"Lorsque vous, membres de l'équipe olympique des réfugiés, et les athlètes des Comités Nationaux Olympiques du monde entier allez vous retrouver à Tokyo le 23 juillet, c'est un puissant message de solidarité, de résilience et d'espoir qui sera envoyé à la planète tout entière" a déclaré Thomas Bach, le président du CIO.

Quels sont ses symboles ?

Les sportifs de cette équipe pas comme les autres défilent derrière le drapeau olympique. Si ses membres remportent des médailles, c'est le fameux drapeau aux cinq anneaux qui est hissé au son de l'hymne olympique en cas de titre.

Le code olympique de l'équipe -les trois lettres qui apparaissent normalement pour désigner la nationalité- sera EOR pour équipe olympique des réfugiés.

Celle-ci sera la deuxième dans le défilé de la cérémonie d’ouverture, juste derrière la Grèce.

Rio 2016, la première

Dix athlètes, originaires d'Ethiopie, du Soudan du Sud -qui représentaient à eux seuls la moitié de la délégation- de Syrie et de la République démocratique du Congo étaient en lice au Brésil aux côtés de 11.000 autres concurrents.

Six membres ont concouru dans les épreuves d'athlétisme, deux en natation et deux en judo.

Rose Lokonyen, dont la spécialité est le 800 m et qui a été forcée de fuir le Soudan du Sud à pied pour se réfugier au Kenya, à l'âge de 10 ans, a porté le drapeau pour la cérémonie d'ouverture. 

Pour celle de clôture, c'est Popole Misenga, un judoka de République démocratique du Congo réfugié au Brésil, qui a eu cet honneur.

A Tokyo ils seront 29

Cinquante-six sportifs ont été aidés par des bourses et 29 ont été choisis pour participer aux Jeux de Tokyo, sur la base de leurs performances, mais aussi de la confirmation de leur statut de réfugié par le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés.

L'histoire personnelle, mais aussi la volonté d'avoir une équipe représentative en termes de diversité des disciplines, des genres et des régions d'origine, ont également joué dans la sélection.

Sur les 29 heureux élus, neuf sont originaire de Syrie, cinq d'Iran, quatre du Soudan du Sud, trois d'Afghanistan, deux d'Erythrée, avec aussi un réfugié chacun pour le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo, l'Irak, le Soudan et le Venezuela.

Six sur les 29 étaient déjà à Rio, y compris Rose Lokonyen, Popole Misenga et un nageur syrien, Yusra Mardini.

Certains athlètes se sont déjà distingués : Kimia Alizadeh, qui a fui l'Iran pour se réfugier en Allemagne en 2020, avait remporté une médaille de bronze à Rio en taekwondo.

Javad Mahjoub, qui est judoka et a fui l'Iran pour le Canada, avait remporté l'or aux Championnats asiatiques de judo en 2013.

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