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L'Allemagne change de politique et renforce la lutte contre l'immigration

L'Allemagne change de politique et renforce la lutte contre l'immigration

La semaine dernière, le gouvernement allemand a annoncé qu'il allait serrer la vis face à l'afflux de migrants dans le pays. Depuis le début de l'année, plus de 100.000 demandes d'asile ont été déposées, soit une hausse de 78% par rapport à l'année dernière. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Kehl où 1.200 réfugiés y vivent.

(AFP) - L'Allemagne opère un virage quant à sa politique d'accueil des réfugiés. Le gouvernement allemand a annoncé la semaine dernière qu'il allait serrer la vis face à l'afflux de migrants dans le pays. Depuis le début de l'année, plus de 100.000 demandes d'asile ont été déposées, soit une hausse de 78% par rapport à l'année dernière. Comparé à 2019, le nombre d'arrivés a augmenté de 50%, mettant à l'épreuve les capacités d'accueil des communes. Ce sont d'ailleurs elles qui ont pressé le gouvernement d'agir. I

Cinquante logements pour les réfugiés vont être construits

1.200 réfugiés vivent à Kehl. Un nombre qui a doublé en un an, du fait de l'arrivée massive d'Ukrainiens, provoquant une tension sur le marché de l'immobilier. Irina vit ici depuis 40 ans et elle aide ses compatriotes à s'installer. "Je me rends bien compte qu'on manque de place. Un deux pièces coûte maintenant 900 euros par mois, même les locaux ont du mal à se loger", déplore-t-elle au micro d'Europe 1. Pour pallier la pénurie de logement, le maire Wolfram Britz a lancé la construction de 50 logements pour les réfugiés. En attendant, des préfabriqués vont aussi permettre de libérer les gymnases, toujours occupés par les Ukrainiens. "On a décidé d'installer provisoirement des containers pour calmer les tensions avec la population, qui ne peut plus faire de sport, ni à l'école, ni dans les clubs", indique le maire.

Mais la colère semble plus profonde. L'afflux de réfugiés a provoqué une hausse des loyers de 5% et de plus en plus d'Allemands se tournent vers l'extrême droite, à l'image d'Alfonz, ancien électeur socialiste. "L'extrême droite, c'est ce qu'on avait il y a 70 ans. Personne n'en veut, mais la politique actuelle ne nous laisse pas le choix", admet-il. Le parti d'extrême droite est crédité de 15% des intentions de votes, contre 10% il y a un an.

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