Une nouvelle étude cabinet de conseil américain BCG en collaboration avec l'OIM (ONU Migration) révèle que les pénuries de main-d'œuvre coûtent aux entreprises plus de 1,3 billion (mille millions) de dollars, mais la migration de main-d'œuvre peut aider.
Les pays développés souffrent d’un manque cruel de main-d’œuvre dans de nombreux domaines, et les immigrants sont l’une des solutions, affirme dans un rapport le Boston consulting group (BCP), un puissant cabinet de conseil américain.
Rédigé avec l’Organisation internationale pour les migrations (rattaché à l’ONU depuis 2016), le rapport en reprend la définition d’immigrant : une personne qui vit dans un autre pays que celui de sa naissance. Le rapport en dénombre 280 millions aujourd’hui.
Cela tombe bien, car il y aurait environ 30 millions d’emplois libres dans les 30 premières économies mondiales. Les dirigeants d’entreprises sondés par le BCG ne s’y trompent pas : ils sont 72 % à estimer que l’immigration est bénéfique au développement de leur pays, contre 41 % pour le grand public.
Immigration peu qualifiée
La France est le 7e pays d’accueil avec un peu de 9 millions d’immigrants. Et si l’immigration permet de combler une partie du besoin d’emplois, ceux-ci demeurent souvent peu qualifiés. En effet, selon l’Institut national des statistiques (Insee), 42 % des immigrés d’âges actifs sont peu ou pas diplômés, c’est-à-dire qu’ils ont atteint, au plus, un niveau équivalent au brevet des collèges.
Dans un rapport publié en 2021, deux économistes, Emmanuelle Auriol et Hillel Rapoport, expliquaient ainsi que pour la période 2000-2010, la contribution des immigrés à l’accroissement du stock de travailleurs hautement qualifiés n’a été que de 3,5 % en France alors qu’elle était de plus de 10 % au Royaume-Uni, en Australie ou au Canada.