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Migrants : quinze pays de l'UE veulent un renforcement des frontières

Migrants : quinze pays de l'UE veulent un renforcement des frontières

Quinze pays membres de l'Union européenne ont appelé vendredi à Athènes à renforcer les frontières extérieures de l'UE face aux flux migratoires et à conclure des accords avec des pays tiers pour l'accueil des migrants.

(AFP) - A l'issue d'une conférence sur le contrôle des frontières, les pays participants ont déclaré qu'il serait intéressant "d'explorer la possibilité" d'accords avec des pays tiers le long des frontières extérieures de l'UE et au-delà.

L'Union européenne étudie actuellement la possibilité pour l'agence européenne de garde-frontières Frontex d'agir dans des pays tiers afin de dissuader les migrations.

Les quinze pays se sont engagés à oeuvrer en faveur de "solutions pour qu'une protection internationale soit accordée dans des pays tiers", selon leur communiqué.

"Pour la première fois de son histoire ... l'UE prévoit de conclure ces accords avec des pays non européens", a tweeté l'eurodéputée Tineke Strik, du groupe des Verts.

Des négociations sont notamment en cours entre l'UE et la Mauritanie et le Sénégal, a relevé l'eurodéputée néerlandaise.

Les accords permettraient à Frontex de déployer des gardes-frontières et d'accomplir des missions de gestion des frontières, a ajouté Mme Strik.

Les pays participants, l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République tchèque,le Danemark, l'Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie, ont également appelé la Commission européenne à accorder "un soutien financier adéquat" aux pays membres en première ligne "pour tout type d'infrastructure de protection des frontières, dont des barrières".

Ile ont également demandé "plus de possibilités de procédures accélérées suivies d'un rejet, en cas de demande d'asile non fondée".

Plusieurs pays dont l'Autriche et la Grèce ont appelé l'UE à financer l'érection de barrières aux frontières extérieures de l'UE pour décourager les demandeurs d'asile.

Mais la Commission européenne s'est montrée réticente, déclarant que "la construction de murs et les barbelés" n'était pas la bonne solution.

L'attitude vis-à-vis de l'afflux des migrants s'est globalement durcie en Europe depuis 2015-2016, lorsqu'elle avait accueilli plus d'un million de réfugiés, notamment des Syriens fuyant leur pays en guerre.

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