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Nouvel an chinois. Qui sont les immigrés chinois en France ?

Qui sont les immigrés chinois en France ?

Le Nouvel an chinois est célébré ce dimanche 22 janvier. En France, la population immigrée originaire de Chine représente un peu plus de 100 000 personnes, avec cette particularité : les deux tiers vivent en Ile-de-France. L'INED (Institut national d'études démographiques) s'est penché sur la question.

Dimanche 22 janvier, c’est le « Nouvel an lunaire » ou « Nouvel an chinois ». En France, la population immigrée originaire de Chine représente un peu plus de 100 000 personnes.

Une concentration en Ile-de-France

L’immigration des Chinois en France a démarré au début du XXe siècle et s’amplifie depuis une quarantaine d’années, indique dans une étude Isabelle Attané, directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques. Singularité : ils vivent principalement au sein de quelques quartiers de Paris (notamment Belleville, le 13e arrondissement et le nord du 19e arrondissement) et des communes de Seine-Saint-Denis (Bobigny, La Courneuve, Pantin etc.).

« Cette inégale répartition les fait ainsi osciller entre une grande visibilité (notamment commerçante) dans l’espace public de certaines de ces zones, et une relative invisibilité dans certaines régions françaises marquées par une présence essentiellement étudiante », pointe la chercheuse, qui remarque aussi que cette répartition les distingue des autres principaux groupes d’immigrés implantés de manière plus diffuse sur le territoire. Selon le recensement de 2017, 66 % de ces immigrés vivaient en Ile-de-France, contre 38 % des autres immigrés.

Des étudiants, et des personnes plus diplômées

64 % des Chinois admis à séjourner en France en 2017 étaient des étudiants, contre 28 % des autres ressortissants étrangers. « Majoritairement issus de catégories sociales plutôt favorisées », ces derniers se mêlent peu avec les autres immigrés chinois. Ces derniers sont pourtant, d’une manière globale, plus diplômés que les immigrés des autres pays étrangers. Parmi les 20-59 ans, 50 % ont un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 32 % des autres immigrés, et même 40 % des personnes nées en France. Les femmes immigrées chinoises sont aussi plus nombreuses (60 %) que les autres femmes immigrées (50 %).

Peu acquièrent la nationalité française

Seulement 19 % des immigrés chinois ont acquis la nationalité française, c’est deux fois moins que les autres. C’est sans doute lié à leur nombre important comparé aux autres immigrés. Mais aussi au fait que nombre d’entre eux sont étudiants, et donc en France pour une durée temporaire. Autre élément d’explication : « la prédominance des immigrés Wenzhou ». Ceux-ci « entretiennent des liens particulièrement forts avec leur région d’origine en Chine » et « pourraient de ce fait s’inscrire dans des projets migratoires à plus court terme ». Et puis, note Isabelle Attané, les Chinois sont peut-être « moins enclins que d’autres étrangers à renoncer à leur nationalité de naissance » car la Chine n’autorise pas les doubles nationalités.

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