La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré vendredi que, l'islam faisait partie de l'Allemagne, dans sa première réaction aux déclarations de son ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer.
Seehofer avait déclaré, plus tôt dans la journée, dans une interview accordée au journal local "Bild", que "l'islam n'appartenait pas à l'Allemagne". Il a ajouté que l'Allemagne se caractérisait par par le christianisme, les églises, les fêtes de Pâques et de la résurrection.
Lors de brèves déclarations aux journalistes, vendredi, Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, a rapporté les propos de Merkel déclarant que "ce pays a connu historiquement l'influence du christianisme et du judaïsme, mais il y a également des millions de musulmans vivant dans le pays". "Sur la base de notre constitution et de notre système juridique, la religion des musulmans vivant en Allemagne en fait désormais partie", a t-il poursuivi.
"Renforcer la cohésion de notre société est l'objectif commun défini dans l'accord de coalition signé le 7 février dernier.", a déclaré Annegret Kramp-Karrenbauer, secrétaire générale de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), le parti de Merkel (centre-droit). Elle a expliqué que "la liberté religieuse inscrite dans la constitution fait partie de l'Allemagne, tout comme les musulmans vivant dans le pays et leur religion, l'islam, font partie de l'Allemagne".
Les musulmans vivant en Allemagne représentent 4,7 millions de personnes, selon les journaux allemands.
Le nouveau gouvernement allemand, formé par la CDU (centre-droit), dirigée par Merkel et le Parti social-démocrate (SPD, centre-gauche), a officiellement pris ses fonctions, mercredi, après avoir prêté serment devant le Parlement. Seehofer a été chargé du ministère de l'Intérieur, en remplacement de Thomas de Maizière.
L'Union chrétienne est composée de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Merkel et de l'Union chrétienne-sociale (CSU) de Seehofer.