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Pour un consensus européen sur les migrations et l’asile avant 2024

Pour un consensus européen sur les migrations et l’asile avant 2024

L’Autriche et l’Espagne chercheront un consensus au niveau de l’Union européenne afin que le Pacte sur la migration et l’asile soit approuvé avant les élections du Parlement européen de l’année prochaine. C’est ce qu’ont promis le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et le Chancelier autrichien Karl Nehammer, qui se sont rencontrés à Vienne ce jeudi (16 février).

M. Sánchez — qui effectue une tournée dans une quinze capitales de l’UE afin de présenter le programme de Madrid pour la présidence espagnole du Conseil de l’UE au second semestre de l’année — a fait sa première halte ce jeudi (16 février) à Vienne, où il a rencontré M. Nehammer pour discuter des principales questions européennes, et notamment du « sujet sensible » des migrations.

Madrid entend respecter le calendrier prévu pour tenter de parvenir à un accord sur le Pacte sur les migrations et l’asile avant les élections du Parlement européen en mai 2024, a annoncé M. Sánchez lors d’une conférence de presse conjointe qui a suivi leur rencontre.

« L’Espagne va travailler dur pour y parvenir », a-t-il déclaré tout en remerciant M. Nehammer pour sa coopération et la position « constructive » de l’Autriche en vue de parvenir à un accord commun sur ce dossier sensible.

L’Autriche et l’Espagne partagent de nombreux points de vue, mais sur d’autres politiques européennes, « nous avons encore beaucoup de travail à faire », a ajouté M. Sánchez, et notamment en matière de migration. Madrid, par exemple, rejette la proposition autrichienne de construire des clôtures financées par des fonds européens aux frontières extérieures de l’Union.

En ce qui concerne la migration irrégulière, l’Espagne, qui se trouve à une frontière extérieure de l’UE, peut partager son expérience sur la manière de protéger les frontières, a indiqué M. Nehammer. Le chancelier a par ailleurs récemment réitéré le souhait de l’Autriche de réduire la migration irrégulière.

Des pays comme l’Espagne, l’Italie, la Bulgarie et la Roumanie ont besoin du soutien du reste de l’UE pour contenir les flux migratoires irréguliers, a poursuivi M. Nehammer. Si les frontières doivent être protégées, il est important de conclure des accords avec les pays d’origine des migrants afin de les stabiliser et de leur « donner des perspectives » d’un avenir meilleur, a-t-il indiqué.

M. Nehammer a également expliqué que l’Espagne peut soutenir l’Autriche dans le processus d’élargissement de l’UE vers les Balkans occidentaux, car il s’agit d’une région « particulièrement importante » pour l’Autriche, a souligné le chancelier.

En outre, il a reconnu que l’Espagne avait aidé Vienne à faire en sorte que l’UE octroie le statut de candidat à l’adhésion au bloc à la Bosnie-Herzégovine.

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