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Saint-Isidore (Canada) vit un boom démographique grâce à l’immigration marocaine

Saint-Isidore (Canada) vit un boom démographique grâce à l’immigration marocaine

Le village de Saint-Isidore, au Nouveau-Brunswick, voit sa population rebondir grâce aux familles de travailleurs issues de l’immigration, notamment marocaine.

Cette petite communauté, qui comptait près de 800 personnes avant la réforme municipale, a accueilli 38 nouveaux arrivants.

Ils arrivent tous de l’Afrique francophone, mais la plupart viennent du Maroc, de l'Algérie, du Mali, du Togo, du Cameroun, du Congo et une famille de l'Ukraine, indique Myriam Léger, agente de développement économique à la municipalité des Hautes-Terres.

Saint-Isidore, l'endroit idéal

Redouane Jabli est arrivé du Maroc avec sa famille, il y a plus d'un an. Il dit y avoir trouvé l'endroit idéal pour vivre.

"J’ai choisi Saint-Isidore parce que c’est un petit village. Il y a le calme et la sécurité pour mes enfants, contrairement aux grandes villes comme Montréal", soutient-il.

Cet ancien employé d'Oxford Frozen Food dit être intégré dans la communauté.

C’est une interaction qui n'existait pas il y a deux ans. Aujourd’hui c’est normal et c’est plaisant de les accueillir dans notre région, affirme Denis Landry, maire de la municipalité des Hautes-Terres.

La municipalité leur fournit une assistance pour remplir les formalités administratives et se déplacer.

Les employeurs s'efforcent aussi de leur offrir un hébergement.

Quinze mini maisons ont été construites à cet effet, par la compagnie Oxford Frozen Food en appui avec la municipalité des Hautes-Terres. Un deuxième lotissement de cinq mini maisons est en cours de construction.

Toutes ces maisons sont en plein centre-ville ou à proximité pour faciliter l'accès aux services et aux entreprises qui les emploient.

Des défis demeurent

Ces nouveaux arrivants viennent pour la plupart de pays francophones, mais cela semble insuffisant pour faciliter la communication dans un village pourtant francophone.

Les gens s'expriment en mélangeant le français et l‘anglais, déplore Mohamed Amine Moubarik, arrivé à St-Isidore, il y a trois mois.

Il trouve que le coût des aliments est plus élevé qu’au Maroc. Il se prépare aussi à vivre les températures froides du Canada.

Tout le monde me parle de l’hiver. On a aussi de la neige chez nous, mais on n’arrive pas à -40, lance-t-il.

S’ils sont à des milliers de kilomètres de leurs origines, ces immigrants devraient au moins pouvoir retrouver les mêmes aliments dans leurs assiettes. Une épicerie internationale a ouvert ses portes à Saint-Isidore pour leur fournir des produits de leurs pays respectifs.

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