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Fortes chaleurs : des moissons en avance de deux semaines en Lorraine

Des moissons commenceront dès la semaine prochaine en Lorraine, soit quinze jours en avance par rapport à la normale. Les récoltes seront moins importantes, et surtout de moindre qualité. La FDSEA de Meurthe-et-Moselle évoque 20 à 30% de baisse de rendement.

(France Bleu Lorraine) - Des épis de blés blanchis, voire grillés, par le soleil sur toute une parcelle. Le constat est amère pour Antoine Grosjean, agriculteur basé à Villey-Saint-Etienne (Meurthe-et-Moselle) qui se dit catastrophé par la situation : "Cela fait 40 jours qu'on n'a pas eu de pluie là... Le grain n'a pas pu se remplir comme il le fallait." Les céréales ont alors été en stress hydrique, ce qui a accéléré sa maturation et réduit son rendement.

La sécheresse a précipité la pousse des céréales, qui doivent normalement être moissonnées entre le 10 et le 14 juillet. Les premières moissons se feront dès la semaine prochaine, presque à contrecœur. "Cela fait environ une tonne et demie qui a pu être perdue à l'hectare", estime Jérémy Jenneson, président de la FDSEA de Meurthe-et-Moselle.

A cette perte de quantité, s'ajoute une perte en qualité en raison d'épis moins garnis en grains. "En frottant le blé dans la main, on se rend compte que les grains sont tous petits, tous n'ont pas été fécondés", regrette Antoine Grosjean au beau milieu d'un champs. Sa production pourrait alors connaitre une sorte de déclassement au moment de la vente à l'automne,  en passant de blés meuniers, pour la farine, à du blé fourragé, pour les animaux.

L'agriculteur estime que la différence entre ces deux catégories peut atteindre les 50 euros de la tonne, ce qui aura des conséquences sur sa trésorerie : "Le revenu va être impacté, donc on ne sait pas si on va arriver à joindre les deux bouts... Cela va être compliqué..." L'espoir des agriculteurs est de voir les prix monter à la revente, à l'automne. "Faut espérer que les prix du blé montent pour compenser les baisses de rendement", ajoute Jérémy Jenneson, qui estime qu'il faudrait atteindre les 250 euros la tonne pour contre balancer les pertes.

 

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