Dans un communiqué, Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est, a pris position en interpellant le directeur de la SNCF, Guillaume Pepy, afin de lui demander le remboursement des abonnements de train des usagers du TER pénalisés depuis le 3 avril dernier par la grève. Un coup indirect porté à la CGT qui est le principal visé dans cette déclaration.
On se rappelle que plusieurs associations de voyageurs françaises s'étaient mobilisées afin de faire entendre leur voix dans le conflit qui oppose le gouvernement et les syndicats de la SNCF. Des "voyageurs en grève" qui réclamaient également une indemnisation. "Au regard des douze jours de grève par mois prévus pour avril, mai et juin et des difficultés rencontrées avant et après les jours de grève, la FNAUT demande que les abonnements hebdomadaires, mensuels et annuels, TGV, Intercités et TER, fassent l'objet d'une indemnisation exceptionnelle d'au moins 60% de leur montant, à valoir sur l'abonnement suivant, pour l'ensemble de la période de grève", pouvait-on encore lire sur les réseaux sociaux ce mercredi.
Mille trains sur 1.600 supprimés
Il semblerait que les différentes demandes fleurissant sur les réseaux sociaux ces derniers jours et fustigeant l'irresponsabilité de la CGT aient un impact, puisque Jean Rottner, président de la région Grand Est, a publié un communiqué reprenant les requêtes des usagers mécontents et soutenant cette initiative. Ce dernier réclame ainsi à son tour - après Xavier Bertrand pour les Hauts-de-France - l'indemnisation des usagers du TER impactés par le mouvement social et les multiples grèves.
"Dans le Grand Est, sur les 1.699 trains quotidiens que la Région commande à SNCF Mobilités, ce sont plus de 1.000 trains supprimés chaque jour de grève, sans qu’un service de substitution ne soit proposé systématiquement […] C’est pourquoi, dans le cadre de la responsabilité commerciale qui incombe à votre entreprise, je vous demande de prévoir un remboursement des abonnements TER pour l’ensemble de la période impactée par les mouvements sociaux […]. " écrit-il à Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF.
La balle est dans le camp de la CGT.