La projection du nouvel opus de la série "Rocky" provoque bagarres et invectives dans les salles de cinéma. Cela a été le cas à Thionville, après de nombreuses autres villes françaises.
Le film de boxe Creed 3 a assommé la concurrence dans les cinémas nord-américains ce week-end, engrangeant quelque 60 millions de dollars pour l'un des meilleurs débuts d'un film de sport dans l'histoire du box-office. Dans ce neuvième film de la saga "Rocky", le premier sans Sylvester Stallone, Apollo Creed sort de sa retraite pour un affrontement très attendu contre un ami d'antan, joué par Jonathan Majors.
Dans les salles, c'est un accueil bien particulier qui est réservé au film par les spectateurs venus le voir. Depuis la sortie du film mercredi 1er mars, plusieurs médias ont rapporté l'intervention de la police dans des cinémas de l'Hexagone pour mettre fin à des accrochages entre jeunes, dont des vidéos circulent sur les réseaux sociaux.
Comme dans plusieurs villes de France, la projection du film évènement «Creed 3», réalisé par Ryan Coogler, a tourné au pugilat au Kinepolis Thionville, samedi soir.
Selon plusieurs témoignages appuyés par des récits de policiers sur place, une bande de jeunes a causé des troubles suite «à un défi lancé sur les réseaux sociaux», entraînant l'interruption de la séance, l'évacuation de la salle et même la fermeture du cinéma par la suite. Arrivés sur place pour la séance de 22h15, Jérôme et sa compagne ont rapidement compris que leur soirée ciné allait tomber à l'eau. «Nous n'avons pas pu rentrer car le cinéma a été évacué et fermé. Il y avait des policiers partout», explique-t-il.
Le jeune homme évoque «une bagarre générale» et déplore les mauvais comportements de certains qui pénalisent le plus grand nombre. «C'est rageant! Pour une fois qu'on n'avait pas les enfants, on aurait pu se faire une soirée tranquille…». Également en colère, Brigitte se demandait, elle, comment elle allait être remboursée suite à cette mésaventure. «Tout ça à cause de petits c****** qui n'avaient pas de billet pour ce film!».
Contacté, Kinepolis Thionville n'était pas joignable pour commenter la soirée compliquée de samedi. Une source policière a confirmé à l'AFP une interpellation suite à la bagarre.
D'autres bagarres en France
Thionville n'est pas la seule commune de France dans laquelle le film a suscité des comportements violents. Des rixes ont également éclaté à Saint-Étienne et à Charleville-Mézières samedi, conduisant à l'arrêt des séances et à l'évacuation des salles.
À Saint-Étienne où un jet de bouteille a atteint un agent de sécurité du complexe cinématographique, 20 personnes ont été interpellées puis remises en liberté, tandis qu'«un homme de 20 ans et un mineur» ont été placés en garde à vue pour «violence en réunion» à Charleville-Mézières, a indiqué la procureure, Magali Josse.