Quelques jours après la tragique mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier lors d'un incident de "refus d'obtempérer" à Nanterre (Hauts-de-Seine), plusieurs villes de Lorraine ont été le théâtre de violences et de dégradations, rejoignant ainsi d'autres localités à travers la France.
À Thionville, au cœur de la région lorraine, un incendie s'est déclaré pendant la nuit, attirant les pompiers et la police municipale qui ont malheureusement été pris pour cible par des tirs de mortiers. Cependant, le maire de la ville a tenu à rassurer en déclarant : "Il n'y a eu ni blessés ni dommages matériels. Nous n'avons pas connu d'autres incidents et celui-ci a été rapidement maîtrisé".
Sur les réseaux sociaux, des incidents similaires ont également été signalés à Woippy, où des voitures auraient été incendiées, ainsi qu'à Uckange.
La préfecture de la Moselle a confirmé la survenue de "quelques incendies de véhicules et quelques dizaines d'incendies de poubelles dans la nuit" dans le département. Les autorités ont réussi à interpeller une personne en lien avec ces actes de violence.
Face à ces événements, les autorités ont tenu à souligner la volonté d'apaisement et la fermeté des services de l'État dans la lutte contre les violences urbaines.
La Meurthe-et-Moselle n'a pas été épargnée non plus par ces actes de violence. Lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 29 juin, le préfet du département, Arnaud Cochet, a indiqué que des tensions avaient été constatées dans l'agglomération nancéienne et près de Longwy.
À Vandœuvre-lès-Nancy, des véhicules ont été incendiés et une trentaine d'individus s'en sont pris aux policiers. En réponse aux tirs de mortiers et aux jets de projectiles, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour rétablir l'ordre.
À Nancy, la situation s'est aggravée lorsque le poste de police du Plateau de Haye a été attaqué à coups de marteau et de pierre. Heureusement, grâce à l'intervention courageuse d'un habitant du quartier, un cocktail Molotov lancé sur la façade du bâtiment a été dévié. Bien que le poste de police n'ait pas été envahi et que les vitres n'aient pas été brisées, la Préfecture a annoncé sa fermeture temporaire pour quelques jours. Par ailleurs, des incendies de poubelles ont également été signalés à Jarville-la-Malgrange et à Tomblaine.
Dans le Pays-Haut, plus précisément à Mont-Saint-Martin, les tensions ont également été vives. Régis Peiffer, délégué syndical Unité SGP Police FO 54, a déclaré que "les policiers ont été pris pour cible alors qu'ils étaient présents pour sécuriser l'intervention des pompiers". De nombreux véhicules des forces de l'ordre ont été vandalisés avec des vitres brisées.
Dans l'ensemble du département, une vingtaine de voitures ont été incendiées, mais aucun policier n'a été blessé. Les groupes impliqués dans ces actes de violence étaient petits et très mobiles, ce qui a rendu les interpellations difficiles. Néanmoins, le préfet a précisé que ces individus étaient principalement très jeunes, âgés d'environ 13 ou 14 ans.
Ces violences et dégradations survenues dans plusieurs villes de Lorraine sont le reflet d'une situation préoccupante qui nécessite une réponse ferme des autorités afin de rétablir l'ordre public et de prévenir de tels incidents à l'avenir. La société toute entière doit s'unir pour condamner ces actes de violence et œuvrer ensemble pour promouvoir un dialogue constructif et pacifique entre les différentes parties concernées.