Downing Street va donner plus d'argent pour améliorer le contrôle de la frontière britannique située à Calais du fait d'un accord entre le Royaume-Uni et la France, apprend-on ce jeudi 18 janvier. Une annonce officialisée à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron à Theresa May ce jour dans le but de compléter les accords du Touquet de 2004.
Le gouvernement britannique va annoncer jeudi qu'il augmente de 44,5 millions de livres (50,5 millions d'euros) sa contribution financière à Calais et sur les côtes françaises pour renforcer la sécurité à la frontière.
« Cet argent doit être investi dans l'amélioration de la sécurité à la frontière », a déclaré un porte-parole de l'exécutif britannique. Cette annonce doit être officialisée à l'occasion de la venue au Royaume-Uni du président français Emmanuel Macron pour un sommet bilatéral.
« Tout comme nous investissons pour nos frontières dans le reste du Royaume-Uni, il est normal de surveiller en permanence si nous pouvons renforcer les contrôles en France et en Belgique, pour s'assurer qu'ils soient aussi sécurisés que possible », a ajouté le porte-parole.
Compléter les accords du Touquet
En vertu des accords du Touquet en vigueur depuis 2004, la frontière britannique est fixée sur la côte française, où les agents britanniques effectuent des contrôles. Dans ce cadre, le Royaume-Uni a déjà dépensé près de 100 millions de livres (113 millions d'euros) ces trois dernières années.
Lors d’un déplacement mardi à Calais, ville d’entrée dans le tunnel sous la Manche, Emmanuel Macron avait prévenu que l’État « ne laissera pas se reconstituer une 'jungle' » comme celle qui a rassemblé jusqu’à 8 000 migrants avant d’être démantelée en 2016. Sa venue à Londres doit donner lieu à la signature d’un « nouveau traité qui complétera les accords du Touquet », a annoncé l’Élysée.
Sur les quelque 2 000 mineurs pris en charge après le démantèlement de la « Jungle », le Royaume-Uni, qui s’était engagé à accueillir tous les enfants isolés ayant de la famille sur place et à étudier les dossiers des mineurs « vulnérables », en a finalement accueilli 769, selon les chiffres du ministère britannique de l’Intérieur. L’ONG France Terre d’Asile, elle, évoque 893 mineurs acceptés.
À Londres, un porte-parole du gouvernement a reconnu que les accords du Touquet étaient « très bénéfiques au Royaume-Uni ».