(Reuters) - Emmanuel Macron a condamné lundi, lors d’entretiens téléphoniques avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, les violences des forces armées israéliennes dans la bande de Gaza qui ont coûté la vie à plus de cinquante Palestiniens.
Le chef de l’Etat français, qui s’entretiendra mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a fait part lors de ces deux échanges “de la vive préoccupation de la France sur la situation à Gaza, à Jérusalem et dans les villes palestiniennes”, indique l’Elysée dans un communiqué.
“Il a déploré le grand nombre de victimes civiles palestiniennes à Gaza aujourd’hui et ces dernières semaines. Il a condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants” et “a appelé tous les responsables à la retenue et à la désescalade et a insisté sur la nécessité que les manifestations des prochains jours demeurent pacifiques”, ajoute la présidence.
Au moins 55 Palestiniens, dont au moins six mineurs, ont été tués et 2.700 blessés, dont 1.360 par balles, par l’armée israélienne à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, jour du 70e anniversaire de la création de l’Etat hébreu et de l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
Exprimant une nouvelle fois la “désapprobation” de la France à l’encontre de la décision américaine d’ouvrir une ambassade à Jérusalem, Emmanuel Macron a souligné que le statut de Jérusalem ne pourrait être déterminé “qu’entre les parties, dans un cadre négocié sous l’égide de la communauté internationale”.
Le chef de l’Etat a souligné lors de ses entretiens téléphoniques “le droit des Palestiniens à la paix et à la sécurité” et a “réaffirmé son attachement à la sécurité d’Israël et la position française constante en faveur d’une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues”, ajoute l’Elysée.
Communiqué - Palais de l’Elysée, le 14 mai 2018
Le Président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu, lundi 14 mai, avec le Roi Abdallah II de Jordanie, gardien selon la tradition des Lieux saints de Jérusalem et avec le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Il échangera dans la journée de mardi 15 mai avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Le Président de la République a fait part de la vive préoccupation de la France sur la situation à Gaza, à Jérusalem et dans les villes palestiniennes. Il a déploré le grand nombre de victimes civiles palestiniennes à Gaza aujourd’hui et ces dernières semaines. Il a condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants. Il a appelé tous les responsables à la retenue et à la désescalade et a insisté sur la nécessité que les manifestations des prochains jours demeurent pacifiques.
Le Président français a rappelé, dans le contexte particulier du 70ème anniversaire de l’indépendance d’Israël et de la commémoration de l’exil pour de nombreuses familles palestiniennes, la désapprobation de la France à l’encontre de la décision américaine d’ouvrir une ambassade à Jérusalem. Le statut de Jérusalem ne pourra être déterminé qu’entre les parties, dans un cadre négocié sous l’égide de la communauté internationale.
Le Président Emmanuel Macron a souligné le droit des Palestiniens à la paix et à la sécurité. Il a réaffirmé son attachement à la sécurité d’Israël et la position française constante en faveur d’une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues.
Il restera pleinement saisi de la situation dans les jours et les semaines à venir.