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La gauche de Pedro Sanchez subit une lourde défaite aux élections municipales et régionales en Espagne

La gauche de Pedro Sanchez subit une lourde défaite aux élections municipales et régionales en Espagne

Le Parti populaire a recueilli le plus grand nombre de voix aux municipales et ravit plusieurs régions au Parti socialiste. Ce double scrutin était considéré comme une répétition générale avant les élections législatives.

 

(AFP) - Les élections municipales et régionales étaient un véritable test pour le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez. Même si les sondages annonçaient tous une victoire de la droite lors de ce double scrutin, les pertes ont été plus importantes que prévues pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez. Le Premier ministre a annoncé, ce lundi, des élections législatives anticipées, dès le 23 juillet.

Le chef du Parti populaire (PP), principal parti de l’opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, a immédiatement annoncé « un nouveau cycle politique », alors qu’il fait office de favori pour succéder à Pedro Sánchez. Juan Manuel Moreno Bonilla, président conservateur de l’Andalousie, qui a obtenu une majorité absolue en juin dernier dans cet ancien fief des socialistes, a de son côté parlé d’ « un pas de géant » vers l’élection d’Alberto Núñez Feijóo.

L’autre parti qui ressort vainqueur de ces élections est le parti d’extrême droite Vox. Déjà troisième force politique du pays, le parti a doublé son score des dernières élections municipales, il y a quatre ans, en obtenant 7,19 % des voix.

Le PSOE perd six de ses dix régions

Le chef du gouvernement sortant de la Cantabrie, Miguel Ángel Revilla, tête d’un petit parti régionaliste allié aux socialistes, a parlé d’une « marée de droite », tandis que le chef du gouvernement socialiste de l’Aragón, Javier Lambán, est allé jusqu’à évoquer un « tsunami ».

En effet, le PP a obtenu plus de 7 millions de voix aux élections municipales, soit 31,5 %, deux millions de plus qu’il y a quatre ans, contre moins de 6,3 millions (28,1 %) pour le PSOE. Le Parti populaire a récupéré la mairie de Séville, la plus grande ville d’Andalousie, ainsi que celle de Valence. Déjà au pouvoir à Madrid, le PP a conquis la capitale espagnole avec une majorité absolue.

La victoire du Parti populaire (PP, droite) d'Alberto Nuñez Feijoo aux dépens du Parti socialiste du premier ministre Pedro Sanchez constitue «un premier pas vers un nouveau cycle politique que nous allons ouvrir dans les prochains mois», a dit le dirigeant dans une allusion aux législatives de la fin de l'année.

A six mois des élections législatives, le Parti socialiste du premier ministre Pedro Sanchez a subi un très net revers lors des élections municipales et régionales de dimanche en Espagne. Le PP a atteint son premier objectif, qui était d'être le parti recueillant le plus grand nombre de voix aux municipales: il a recueilli plus de 7 millions de voix (31,5%) contre un peu plus de 6,1 millions au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sanchez (28,1%).

Mais outre le PP, l'autre grand vainqueur est le parti d'extrême-droite Vox, déjà troisième force politique au Parlement, qui, avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), a doublé son score en quatre ans et effectué une poussée spectaculaire dans de nombreux parlements régionaux.

Une alliance entre PP et Vox?

Surtout, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El País, le PP a conquis au moins six des dix régions jusqu'alors dirigées (directement ou au sein d'une coalition) par le PSOE: la Communauté valencienne (est), quatrième du pays par la population, l'Aragon (centre), l'Extrémadure (ouest), les Baléares (est), la Cantabrie et la Rioja (nord).

Le Parti populaire a également conservé les deux régions qu'il détenait (Madrid et Murcie), et a conquis dans les deux la majorité absolue.

Mais le revers de la médaille est que dans la plupart de ces régions, il aura besoin du soutien de Vox pour gouverner, et ce parti d'extrême-droite s'annonce d'ores et déjà comme un partenaire difficile et encombrant pour le PP, alors que celui-ci essaie de projeter une image modérée.

«Nous sommes devant une marée de droite en Espagne», a déclaré à la presse le chef du gouvernement sortant de la Cantabrie (nord de l'Espagne), Miguel Angle Revilla. Le chef du gouvernement socialiste de l'Aragón, Javier Lambán, est allé jusqu'à évoquer un «tsunami» qui a emporté «la muraille» érigée par les socialistes. Tous deux ont été battus.

«Le résultat n'est pas celui que nous espérions», a sobrement commenté la porte-parole du Parti socialiste, Pilar Alegría, la mine défaite.

Les élections de ce dimanche portaient sur la totalité des 8131 municipalités, soit 35,5 millions d'électeurs, ainsi que les assemblées de 12 des 17 régions autonomes. Quelque 18,3 millions d'électeurs étaient concernés par ce deuxième vote.

Un test avant les législatives

Le nom de Pedro Sanchez ne figurait dimanche sur aucun bulletin, pas plus que celui d'Alberto Nuñez Feijoo. Mais l'enjeu était très important pour les deux hommes, qui s'étaient énormément impliqués dans la campagne, au point de donner à ces élections une allure nationale et de première manche avant les législatives de la fin de l'année.

Premier ministre depuis 2018, Pedro Sanchez était confronté à de nombreux handicaps: l'usure du pouvoir, la reprise de l'inflation - même si elle est bien plus basse en Espagne que dans la plupart des autres pays de l'Union européenne - et à la forte baisse du pouvoir d'achat qui en découle. Il devait aussi faire face aux crises répétées secouant la coalition gouvernementale formée par les socialistes et le parti de gauche radicale Podemos.

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