Lâché par Donald Trump, le président de l’Autorité Palestinienne se cherche un allié de poids en Europe.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rencontré, vendredi, à l'Élysée, Emmanuel Macron afin d'évoquer le financement de l’Agence pour les réfugiés palestiniens, en difficultés depuis le retrait des Américains.
"Nous savons qu'il y a une vision française, un intérêt de la France pour parvenir à une solution". Une semaine avant son discours à New York au Conseil de sécurité, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est venu chercher du soutien à Paris auprès d'Emmanuel Macron, vendredi 21 septembre.
La rencontre de la dernière chance pour Mahmoud Abbas ? Le président de l’Autorité palestinienne est arrivé à Paris, ce vendredi, où il doit s’exprimer s’exprimer au côté du président Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse. Cette visite fait suite à la décision de Donald Trump de couper les vivres de l’UNRWA, l’agence des réfugiés palestiniens, dont les États-Unis étaient jusqu’à présent le principal bailleur de fonds.
L’administration Trump avait également décidé, en août 2018, de suspendre la contribution américaine au budget des Territoires palestiniens.
Après ces coups durs, Mahmoud Abbas cherche des soutiens, et des financements. La France d’Emmanuel Macron apparaît comme un allié de choix en raison de son poids diplomatique et symbolique. Mahmoud Abbas recherche également un nouveau médiateur dans le règlement du conflit israélo-palestinien. Les États-Unis, qui assuraient ce rôle depuis plusieurs années, ont perdu la confiance du dirigeant palestinien depuis leur décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Un responsable fragilisé
Un soutien français serait donc une bonne nouvelle pour Mahmoud Abbas, de plus en plus fragilisé par les revers infligés par Trump. La légitimité de l’Autorité palestinienne est également contestée par les radicaux du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza depuis 2007. Ce mouvement islamiste détient par ailleurs la majorité des sièges du Conseil législatif palestinien, devant le parti Fatah de Mahmoud Abbas, d’inspiration laïque et panarabe.
Israël, dirigé par l’extrême droite depuis plus de neuf ans, semble également suivre la même radicalisation religieuse et millénariste. Une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien semble donc de plus en plus improbable…