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Un Nouveau rapport de la réunion Inter-Libyenne au Maroc : La Crise Politique S'intensifie

Crise lybienne

Maglor - La réunion tant attendue entre les représentants de la Chambre des représentants, du Haut Conseil d'État et du Conseil présidentiel libyen, initialement prévue pour mardi sous l'égide du gouvernement marocain, a été rapportée. Ce développement marque le deuxième rapport en moins d'un mois, exacerbant davantage la crise politique en Libye.

Les Raisons du Report

Le Haut Conseil d'État a conditionné sa participation à la suspension par la Chambre des représentants d'une décision relative au budget de l'État. Selon les médias libyens, cette exigence conduit à l'annulation de la réunion, illustrant les profonds désaccords qui persistent entre les différentes factions libyennes.

Un contexte de tensions croissantes

Une source officielle libyenne a confirmé qu'une réunion prévue au Maroc à la fin du mois dernier avait également été rapportée. Ce rapport était dû à des différends persistants sur les lois électorales et la sélection des personnalités devant diriger la prochaine phase politique en Libye. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le pays est plongé dans une crise politique profonde et continue.

Les Points de Discorde

L'un des principaux points de discorde est lié à une session récente de la Chambre des représentants, présidée par Aguila Saleh, qui a approuvé la loi de finances générales de l'État. Le Haut Conseil d'État, par l'intermédiaire de son président Mohammed Tekala, a prononcé cette décision comme une « violation » de l'accord de Skhirat. Cet accord stipule que le budget de l'État doit être soumis au Conseil d'État pour avis. Le Haut Conseil d'État critique également la tendance de la Chambre des représentants à prendre des décisions de manière unilatérale.

Les Efforts de Médiation et les Réactions

La semaine dernière, une réunion au Caire entre les membres des deux conseils rivaux avait abouti à un accord préliminaire pour l'ancien gouvernement unifié de compétences. La mission des Nations unies en Libye a souligné que toute mesure de ce type doit inclure une voie claire vers les élections.

Les Analyses et Réactions

Idriss Ahmid, analyste politique libyen, a déclaré que « l'exacerbation des divergences entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État entrave le processus de règlement politique et la recherche d'un consensus conduisant à la tenue de nouvelles élections présidentielles et législatives ». Il a ajouté que « le différend sur le budget a aggravé la crise politique sur fond de divergence dans l'interprétation du contenu de l'accord de Skhirat de 2015 ».

Une crise de confiance

M. Ahmid a également souligné que le Haut Conseil d'État souffre de divisions internes, avec certains membres alignés sur la Chambre des représentants et d'autres refusant toute collaboration. « La crise enregistrée aujourd'hui sur la scène politique libyenne est avant tout une crise de confiance entre les partis », at-il expliqué.

L'Impact des Désaccords

Le refus du Haut Conseil d'État d'approuver un budget de 179 milliards de dinars libyens proposé par la Chambre des représentants soulève des questions quant à ses motivations. Est-ce une véritable préoccupation pour l’intérêt public, ou une manœuvre politique pour éviter les négociations ?

Conclusion

Ce nouveau rapport de la réunion inter-libyenne au Maroc met en lumière les défis persistants dans la quête d'un règlement politique en Libye. La situation reste précaire, et les divisions internes continuent de freiner les progrès vers une solution durable et la tenue d'élections transparentes, cruciales pour l'avenir du pays.

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