Quarante migrants algériens ont été rapatriés mercredi d’Espagne où ils tentaient de s’installer illégalement, quelques jours après la mort suspecte d’un de leurs compatriotes dans un centre de rétention du Sud espagnol, a indiqué l’agence officielle algérienne APS.
Les 40 Algériens, qui avaient pris la mer à la mi-décembre à partir d’une plage de Mostaganem (355 km à l’ouest d’Alger), avaient été interceptés par les gardes-côtes espagnols au large de l’Espagne. Ils ont été rapatriés à Oran, à l’ouest d’Alger, à bord d’un navire de transport de voyageurs, selon APS.
Selon la télévision privée algérienne Ennahar TV, les 40 migrants rapatriés étaient détenus avec le migrant mort, Mohammed Boudarbala.
Ce dernier a été retrouvé mort vendredi dans sa cellule de prison à Archidona, en Andalousie, que les autorités espagnoles utilisent comme centre de rétention pour étrangers en situation irrégulière. L’autopsie a révélé qu’il était mort «après s’être pendu à l’aide d’un drap», selon la police espagnole.
Mais son frère Ahmed Boudarbala a affirmé mardi lors d’une conférence de presse organisée à Malaga (sud de l’Espagne) par la «Plateforme citoyenne contre le centre de rétention d’Archidona», que Mohammed n’était pas suicidaire.
Le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, a reçu mercredi à Alger la famille du migrant mort et l’a informée de «tout ce qui a été entrepris par l’ambassade d’Algérie à Madrid et par la représentation consulaire à Alicante, en collaboration avec les autorités espagnoles, pour faire toute la lumière sur ce drame qui a endeuillé la famille et suscité l’émoi dans le pays», selon un communiqué des Affaires étrangères.
La dépouille mortelle du migrant sera rapatriée en Algérie «dès que les procédures liées à l’enquête seront achevées», a promis M. Messahel.
Les jeunes constituent l’essentiel des candidats à l’émigration clandestine qui chaque année tentent par milliers de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe à la recherche d’une vie meilleure.