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Algérie : des perspectives économiques encourageantes pour 2025 selon le FMI

Maglor - Dans un contexte mondial toujours marqué par des incertitudes économiques, des tensions commerciales persistantes et la volatilité des prix des hydrocarbures, l’Algérie tire son épingle du jeu. Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier son rapport actualisé sur les perspectives économiques mondiales, avec des prévisions révisées à la hausse pour l’économie algérienne en 2025.

Une croissance attendue de 3,5 % en 2025

Selon le FMI, l’Algérie devrait enregistrer un taux de croissance de 3,5 % en 2025, soit une amélioration de 0,5 point par rapport aux estimations précédentes. Cette progression, dans un environnement économique mondial difficile, est principalement liée à une reprise modérée dans certains secteurs clés, ainsi qu’aux efforts des autorités algériennes pour diversifier l’économie nationale, historiquement dépendante des hydrocarbures.

Le produit intérieur brut (PIB) du pays est lui aussi revu à la hausse, avec une estimation portée à 268,89 milliards de dollars, contre 260 milliards dans les prévisions antérieures. Cette hausse de 8,89 milliards de dollars est attribuée à une gestion plus rigoureuse des ressources naturelles, à des réformes économiques engagées et à une volonté affirmée de sortir de la dépendance aux recettes pétrolières.

Une inflation en nette baisse

Autre signal positif : le recul attendu de l’inflation. Après un pic de 9,3 % en 2023, le taux d’inflation devrait chuter à environ 3,7 % en 2025, selon le FMI. Cette tendance à la baisse pourrait contribuer à rétablir une certaine stabilité du pouvoir d’achat des ménages algériens et favoriser un climat propice aux investissements, tant nationaux qu’étrangers.

Une situation contrastée dans la région MENA

Alors que l’Algérie bénéficie d’un regain d’optimisme, d’autres économies majeures de la région MENA enregistrent des révisions à la baisse. Le taux de croissance de l’Arabie saoudite pourrait ainsi passer de 3,5 % à 3 %, tandis que les Émirats arabes unis devraient connaître une baisse de 5,1 % à 4 %. Ces ralentissements sont notamment dus à l’instabilité des marchés mondiaux, à la fluctuation des prix du pétrole et aux tensions géopolitiques persistantes.

Des défis structurels à relever

Malgré ces prévisions encourageantes, le FMI met en garde contre les vulnérabilités persistantes de l’économie algérienne. La forte dépendance aux exportations de pétrole reste un point de fragilité, surtout dans un contexte de marché incertain. De plus, les tensions commerciales mondiales, alimentées par les politiques protectionnistes et les droits de douane, pourraient également impacter indirectement l’économie du pays.

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