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Scandale à l'aéroport d'Alger

L’aéroport international d’Alger est ébranlé depuis plusieurs semaines par un scandale qui frappe de plein fouet ses principaux dirigeants, à commencer par son Président directeur général Tahar Allache. C’est le site en ligne d’investigation Algérie Part qui a été le premier à révéler des pratiques douteuses et suspectes lors de l’annulation de l’attribution de la fourniture de mobilier technique de la nouvelle aérogare à Gate Technologies, un opérateur britannique leader mondial du secteur, pour un montant de 7 millions d’euros.

Selon l’enquête menée par Algériepart, Gate Technologies a finalement été exclu et chassé du chantier de l’extension de l’aéroport international d’Alger après avoir refusé de payer une commission, un backchich, de plus de 500 mille euros.

Face à ses révélations, la direction de l’aéroport d’Alger a activé ses réseaux pour intimider la rédaction d’Algérie Part. Tahar Allache, un cacique en poste depuis de nombreuses années, a dépêché ses « émissaires » pour réduire les journalistes du média au silence, et juré qu’il userait de  toute son influence pour laminer quiconque enquêterait sur sa gestion.

Pour accentuer la pression et renforcer les intimidations,  une plainte a été déposée et les services de sécurité ont d’ores et déjà convoqué le patron d’Algériepart.  Un dossier qui promet de nombreux rebondissements, et de nouvelles révélations sont à venir.

Suite à ces  investigations sur la gestion de l’extension de l’aéroport international d’Alger à travers la réalisation d’une nouvelle aérogare pouvant accueillir jusqu’à 10 millions de passagers, les langues commencent à se délier. 

A la direction générale de l’aéroport d’Alger, plusieurs sources proches de la Société de Gestion des Services et Infrastructures Aéroportuaires d’Alger(SGSIA) ont confié à Algériepart que certaines parties tentent de “nuire” à Tahar Allèche, le PDG de la SGSIA. D’autres sources bien au fait de ce dossier, sur lequel nous avons commencé à enquêter, assurent que certains détracteurs du PDG de l’aéroport d’Alger versent dans la “manipulation” pour déstabiliser Tahar Allèche.

“Notre PDG est innocent. On essaie juste de l’abattre et de lui causer du tort pour l’empêcher de poursuivre son travail à la tête de la SGSIA”, nous dit une autre source bien placée. “Il n’a strictement rien à voir avec ces agissements cités dans vos enquêtes. Tahar Allèche est un personnage réputé et connu pour son intégrité”, conclut enfin une autre source proche de la SGSIA.

 

En savoir plus

Devant l'augmentation rapide du trafic passager des aéroports historiques d'Alger, les travaux d'une troisième aérogare d'une capacité de dix millions de passagers sont entamés en 2015. Le coût de cette extension de l'aéroport est estimé alors à près de 74 milliards de dinards algériens (DA). Dans le projet initial, les responsables annoncent que l'extension occupera une superficie de 20 hectares. Iil est également prévu qu'il y aura un parking pour les véhicules d'une capacité de plus de 4 500 places. Sont prévus également trois parkings avions et des voies de circulation sur une superficie de plus de 424 000 m2.

De plus il aura plus de 120 points d'enregistrement, de 84 guichets de contrôle et de neuf tapis roulants. La réalisation de ce projet a été confié à China State Construction Engineering (CSCEC), une entreprise de construction publique chinoise. Il est financé par l`Entreprise de gestion des aéroports d`Alger (45 milliards de DA) et par le Trésor public algérien.

La livraison de cette nouvelle aérogare est prévue pour juillet 2018.

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