On connaissait les smartphones japonais, coréens, américains, taiwanais, chinois... Voici désormais les smartphones algériens.
Le géant algérien de l'électroménager, Condor, a en effet annoncé ce mercredi qu'il lancerait son mobile flagship, l'Allure M3, sur le marché français en juin 2018. Avec ce terminal aux airs d'iPhone X, Condor ne manque pas d'ambitions. Le deuxième groupe privé d'Algérie table sur 2 millions d'exemplaires vendus d'ici 2019.
Annoncé à 299 €, le Condor Allure M3 se targue d'avoir un écran borderless 19:9 de 6,2 pouces et tourne sous Passion UI 1.1, une version maison d'Android 8.1. Au dos, les deux capteurs photo de 16 et 5 mégapixels sont accompagnés d'un lecteur d'empreinte digitale. La reconnaissance faciale est également de la partie avec la technologie Face Unlock 3D, fonctionnant en partie grâce un capteur infrarouge, donc également dans l'obscurité la plus totale. Au cœur de la bête se trouve une batterie de 3 050 mAh, une puce MediaTek Helio P60 accompagnée de 4 Go de mémoire vive, ainsi que 64 Go de stockage.
Wiko en ligne de mire
Avec ce terminal, Condor voit les choses en grand. Son objectif assumé est de rejoindre Huawei en accaparant 10 % du marché français. Et ce en un peu plus d'un an, quand le groupe chinois a mis plusieurs années, à grand renfort de communication et de millions, pour en arriver là. Autant dire que le défi est osé. Mais la confiance ne semble pas manquer du côté de Condor. "En Algérie, nous avons détrôné Samsung en cinq ans et nous sommes à présent numéro un, explique aux Échos Abderrahmane Benhamadi, le fils du fondateur de Condor et actuel président du conseil d'administration. Cela fait deux ans que nous préparons notre arrivée en France. Il était temps de sortir de nos frontières, nous sommes un exemple de coopération sud-nord".
Si l'Allure M3 est le premier smartphone Condor à traverser la Méditerranée vers le nord, d'autres devraient faire le voyage. Afin de marcher sur les plates-bandes de Wiko, le groupe franco-chinois, un modèle à 60 € est notamment prévu. "On va y aller doucement, mais sûrement. Le marché a besoin de marques nouvelles", estime Fares Al Mousli, directeur de la stratégie du groupe algérien. À noter que la France n'est pas le seul marché européen visé par Condor. Après l'Hexagone, cela sera au tour de l'Espagne, l'Italie, le Portugal et aux pays du Benelux d'accueillir leurs terminaux.